Le Hamas fait trembler l'Occident... brrrr !
Alors entre c'est un séisme... un tsunami "vert"... l'Occident tremble et autres termes, les médias vont nous pondre des titres tous plus pittoresques les uns que les autres, on s'en doute ! Quant aux deux millions de dollars que les USA ont versé à l'Autorité palestinienne -dont nous avons glosé ICI,- pour inciter les palestiniens à voter pour Mahmoud Abbas, c'est bien ce que nous disions, on peut toujours prendre l'argent et voter pour qui on veut. Et nous nous doutons bien de toute façon que le Peuple palestinien n'en a pas vu la couleur...
La victoire des islamistes secoue le Proche-Orient
La large victoire du Hamas aux législatives palestiniennes est un séisme pour Israël et l'Occident
Le mot n'a pas été lâché. Mais il était sur les lèvres de tous les responsables politiques occidentaux appelés à commenter, jeudi, l'écrasante victoire du Hamas aux élections législatives palestiniennes. Pas question, pour George Bush comme pour le premier ministre français Dominique de Villepin, de qualifier le groupe radical de «terroriste», bien que les Etats-Unis continuent de le considérer comme tel. «J'ai signifié clairement qu'un parti politique qui inclut la destruction de l'Etat d'Israël dans son programme est un parti avec lequel nous ne traiterons pas», a préféré marteler le président américain lors d'une conférence de presse.
Pas d'accusations, donc, mais d'évidentes inquiétudes. En remportant 76 sièges sur les 132 que compte le parlement palestinien, le Hamas n'a pas seulement déboulonné le Fatah, son rival historique crédité de seulement 43 sièges. Il a surtout tourné la page d'une époque. A preuve: la démission immédiate du gouvernement palestinien dirigé par le premier ministre Ahmed Qoreï, l'un des dauphins du leader historique disparu Yasser Arafat. La voie est donc ouverte pour la nomination d'un nouveau cabinet dominé par les candidats aux couleurs vertes du Hamas, ouvrant une cohabitation inédite avec le président palestinien Mahmoud Abbas. Ce dernier a reconnu sa défaite, mais il a souligné qu'il tenait toujours à la négociation pour parvenir à un accord de paix avec israël. La cohabitation sera d'autant plus compliquée que le Fatah, défait et miné par ses luttes internes, a commencé par rejeter toute participation à un gouvernement avec le groupe radical. «Ceux qui ont remporté les élections doivent assumer toutes leurs responsabilités envers notre peuple dans tous les domaines», a affirmé le négociateur palestinien Saëb Erakat.
Le choc n'est pas seulement énorme. Il est multiple et annonciateur d'autres secousses. La ministre des Affaires étrangères israélienne, Tzipi Livni, a pris date, en pressant l'Union européenne de faire preuve d'une tolérance «zéro» face au mouvement islamiste et au probable «gouvernement terroriste» qu'il risque selon elle d'engendrer. Mais les secousses vont aussi se faire sentir dans le monde arabe. Aux termes d'une élection saluée pour sa régularité - «une démonstration de pluralisme» en dépit de «manquements mineurs» pour le Conseil de l'Europe - le Hamas a démontré que sa gestion municipale et son travail de terrain ont payé auprès des masses palestiniennes, tout comme ont payé, en Egypte, les efforts déployés par les Frères musulmans qui forment aujourd'hui la principale force d'opposition parlementaire au Caire face au régime contesté du président Hosni Moubarak. La victoire des islamistes radicaux palestiniens intervient de plus quelques jours après les résultats des élections irakiennes qui donnent un net avantage aux religieux chiites, même si ces derniers n'obtiennent pas la majorité absolue. Une pierre posée dans le jardin de l'administration américaine. piégée à son propre jeu démocratique.
Nouveau leadership palestinien, nouvelle ère, nouvelles turbulences assurées pour le processus de paix. «A l'évidence, les gens n'étaient pas satisfaits du statu quo», a reconnu à Davos la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice, qui a d'ores et déjà annoncé, pour lundi, une réunion à Londres du quartette (Etats-Unis, Russie, Union européenne et ONU).
Israël se sent frappé par un «tsunami vert»
par Serge Dumont
«Le tsunami vert.» C'est ainsi que les chroniqueurs israéliens qualifient la victoire électorale du Hamas à laquelle la plupart d'entre eux n'avaient pas vraiment cru. Outre la baisse spectaculaire de la Bourse de Tel-Aviv (-1,4%), ce «tremblement de terre politique» a également provoqué une avalanche de réactions plus virulentes les unes que les autres. «Israël va se retrouver avec un Etat islamique à ses côtés. C'est intolérable et c'est extrêmement dangereux pour l'avenir de la région», a déclaré Youval Steinitz, le président de la très influente Commission de la défense de la Knesset.
«Ne jamais négocier»
Un point de vue isolé? En fait, il est partagé à des degrés divers par la plus grande partie de la classe dirigeante de l'Etat hébreu. «Nous devons toujours garder en tête le fait que la destruction du Hamas est l'un des points importants du programme de ce parti», a déclaré l'ex-ministre de la Défense Benyamin ben Eliezer. Quant au leader travailliste Amir Peretz, il s'est engagé à «ne jamais négocier avec des terroristes de cet acabit».
A tort ou à raison, les commentateurs israéliens ne croient pas à la reprise des attentats-suicides islamistes. Nombre d'entre eux estiment d'ailleurs que plus le Hamas sera confronté aux réalités du pouvoir et plus il modérera ses positions. En revanche, ils s'accordent pour affirmer que l'Etat hébreu ne fera rien pour faciliter la vie des Palestiniens et que les projets mis à l'étude ces derniers moins (une navette d'autobus permanente entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, le retour de milliers d'ouvriers palestiniens en Israël) seront gelés pour longtemps.
«Le Hamas n'est pas seulement antisioniste, il est également antisémite et nous n'avons pas à lui faire de fleur», assène l'islamologue Guy Bechor. «Sa chaîne de télévision Al Quds diffuse en boucle des appels au martyr et si vous lisez la charte de cette organisation, vous y trouverez des phrases dignes du IIIe Reich.»
A l'occasion de son premier discours de politique générale prononcé la veille du scrutin palestinien, le premier ministre israélien par intérim Ehoud Olmert avait déclaré préférer la reprise du dialogue avec l'Autorité palestinienne sur la base de la feuille de route plutôt qu'un retrait unilatéral d'une partie de la Cisjordanie effectué sans aucune concertation. Cette ligne constituait l'épine dorsale du programme de Kadima, son parti, à l'occasion des élections législatives israéliennes du 28 mars prochain. La victoire du Hamas a changé la donne. «A partir d'aujourd'hui, le moindre incident peut dégénérer très vite en déflagration générale», explique le chroniqueur Yoav Krakovsky.
Après la confirmation des résultats électoraux palestiniens, Ehoud Olmert a convoqué un cabinet restreint de la sécurité à l'issue duquel a été publié un communiqué au ton très ferme: «L'Etat d'Israël ne négociera pas avec un pouvoir palestinien dont une partie est constituée d'une organisation terroriste armée qui appelle à la destruction de l'Etat d'Israël.» Et d'ajouter: «Israël continuera à combattre le terrorisme avec une main de fer.»
Naturellement, c'est un rude réveil pour George Bush aussi. Quand il ouvre les yeux sur «la liberté qui se répand au Proche-Orient» (comme il l'a dit encore hier), il voit un pouvoir islamiste très agressif en Iran, une domination des religieux en Irak, le progrès du Hezbollah au Liban et des Frères musulmans en Egypte. Risque des urnes? Peut-être, mais la victoire du Hamas crée pour les Etats-Unis un problème plus aigu que partout ailleurs.
Washington avait versé à la veille des élections deux millions de dollars dans la caisse de l'Autorité palestinienne, autant dire dans celle du Fatah, pour sa campagne. Le Washington Post l'avait révélé. Le président lui a opposé jeudi un démenti qui ressemblait à un aveu. Ce coup de pouce aux amis de Mahmoud Abbas n'a sûrement pas surpris les chefs du Mouvement de la résistance islamique, qui ont leurs propres canaux de ravitaillement. Cette dérogation au principe de neutralité met juste un peu plus de distance entre le Hamas et les Etats-Unis.
Pourtant, tout en encourageant Abbas à ne pas abandonner son fauteuil présidentiel, George Bush a évité toute agressivité à l'égard du parti islamiste, et même toute hostilité à sa participation au gouvernement. Il pose simplement les mêmes questions que les Européens (plus sombres, même affolés comme Silvio Berlusconi), les questions que Condoleezza Rice a répétées, par vidéoconférence, aux participants au Forum de Davos: comment le Hamas pourrait-il assumer des tâches gouvernementales s'il ne renonce pas à la violence et à son projet de détruire l'Etat d'Israël? Sa victoire, ajoute-t-elle, n'enlève rien au désir des Palestiniens de vivre en paix et en sécurité.
A ce stade, les Etats-Unis évitent de relever que le Hamas, depuis un an, a dans les faits renoncé aux attentats et respecté une trêve. Et en affirmant qu'un parti au pouvoir ne peut pas entretenir une aile armée, ils évitent de rappeler que le Fatah, lui aussi, a sa milice - ses milices.
La question maintenant est de savoir quel comportement adopter à l'égard de ministres islamistes, ou d'un gouvernement Hamas. Le modèle libanais, dont on parlait à Washington avant le ras de marée vert, ne pourra pas vraiment fonctionner: les Américains refusent de traiter avec le Hezbollah, mais ils ont des relations étroites avec le gouvernement de Beyrouth, qui comporte pourtant un membre du Parti de Dieu. Plus concrètement: les Etats-Unis peuvent-ils encore financer une Autorité dont le projet serait de détruire Israël? George Bush n'a pas répondu, constatant que ce gouvernement n'existait pas. Pour le moment, il n'y a que les hyper-colombes palestiniennes pour pronostiquer une mue modérée du Hamas «à la turque».
Le mouvement a d'abord agi sous le nom des Frères musulmans. Dans les années 70 et 80, il a concentré son action sur l'aide morale et sociale des Palestiniens.
Au milieu des années 80, le mouvement se radicalise sous l'influence de son chef historique, le cheikh Ahmed Yassine, qui prône la résistance armée. La lutte armée commence avec le début de la première Intifada. Des attentats terroristes visent des militaires et des civils israéliens.
Ahmed Yassine est assassiné par l'armée israélienne le 22 mars 2004 sur ordre du premier ministre israélien, Ariel Sharon.
L'objectif déclaré du Hamas, fixé dans sa charte, est la destruction de l'Etat d'Israël et la fondation d'une République islamique appliquant la charia.
Le Hamas a sa branche armée, les brigades d'Izz al-Din al-Qassam. Leurs membres répandent la terreur en ne s'en prenant pas seulement aux Israéliens, mais aussi aux Palestiniens accusés de collaborer avec l'occupant.
Le 6 septembre 2003, les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne dénonçaient les pratiques terroristes du Hamas et de ses sous-organisations.
Le Hamas est principalement présent dans la bande de Gaza et dans certaines régions de l'ouest de la Jordanie. Il s'appuie financièrement sur la diaspora palestinienne ainsi que sur de nombreux dons privés en provenance du Moyen-Orient.
Huit sièges parlementaires gagnés sur huit en jeu. Pas une miette accordée aux adversaires. Les habitants de la ville de Gaza n'ont pas laissé la moindre chance aux représentants du Fatah qui, faute de mieux, avaient tenté de les séduire en leur promettant de rester sur les traces de Yasser Arafat. C'est le Hamas qui a tout raflé. Il promettait le changement. Il promettait la réforme. Il promettait la fin de la corruption et du chaos. Après des années de déception politique, après des années de guerre et d'humiliations, il permettait l'espoir.
Gaza a passé la journée comme sonnée, avant de se laisser conquérir jeudi soir par ses nouveaux maîtres. Sans signe apparent de tension, les jeunes partisans du Fatah ne sont pas loin, comme s'ils voulaient malgré tout avoir droit à leur part de la fête. «Nous sommes le Hamas, mais nous accueillons nos frères du Fatah», hurlent les jeunes d'un côté de la place. «Malgré la défaite, nous restons chauds comme le feu», leur répondent les seconds.
Les vainqueurs et les vaincus. Un passage de témoin qui, quelques heures auparavant, aurait encore semblé impensable. Les Gazaouites qui n'avaient pas passé la nuit précédente aux abords des locaux de vote étaient restés scotchés devant leur télévision pour suivre minute par minute cette révolution en marche.
Jamal el-Khoudari n'a pourtant pas perdu de temps avant de faire installer des dizaines de chaises en plastique en «u», le long des murs de son imposant garage. Dès les premières heures du matin, amis, famille, voisins, mais aussi partisans politiques et simples curieux viennent féliciter le vainqueur et s'assoient partager avec lui un café à la cardamome et quelques douceurs.
Jamal el-Khoudari, 50 ans, reste d'une sobriété exemplaire. Vêtu d'un complet veston gris, le visage imberbe, la coupe de cheveux impeccable, il déconnecte son téléphone bourré d'électronique pour concentrer son attention sur les invités qui n'arrêteront pas de défiler toute la journée durant. Pas d'imprécations et de déclarations extrémistes. Nulle diatribe contre les Juifs ni d'appels à la destruction d'Israël. «C'est une élection très importante, se contente de dire l'hôte des lieux. La crédibilité et la transparence doivent être nos priorités. Nous avons été élus par le peuple, afin que nous travaillions dans l'intérêt de la communauté.»
S'il est un nouveau venu en politique, El-Khoudari est loin d'être un inconnu à Gaza. Issu d'une vieille famille gazaouie, il a fait une fortune colossale, notamment dans l'importation de mobilier. A proprement parler, il n'est pas membre du Hamas. Mais le mouvement islamique radical a appelé à voter pour cet homme qui défend le message des Frères musulmans, une organisation dont le Hamas est lui-même issu (lire ci-contre).
Dans le garage transformé en salle de réception, des jeunes adeptes du Hamas, casquettes et foulards verts, s'asseyent à distance respectable du notable, l'air intimidé. S'ils connaissent Jamal el-Khoudari, c'est surtout parce qu'il est aussi le président de l'Université islamique de Gaza, l'établissement le plus important de la Palestine, qui compte 23000 étudiants inscrits. C'est dans cette université qu'ont été formés la plupart de ceux qui, très bientôt, deviendront les ministres et haut fonctionnaires de la future Autorité palestinienne.
A l'autre bout de la ville, effondré dans son fauteuil, Maher Meqtad, lui, n'a pas envie de recevoir de visiteurs. Ce candidat du Fatah a visiblement bien du mal à accepter sa défaite: «Je redoutais depuis le début que cela puisse arriver, mais tout le monde essayait de ne pas y penser», explique-t-il. Le candidat malheureux en a gros sur le cœur. Contre la direction du Fatah qui n'a pas soutenu les candidats locaux, mais surtout contre le président Abou Mazen qui, dit-il, en n'osant pas faire la loi parmi les diverses tendances du Fatah, a ouvert la voie aux islamistes. Puis, mauvais joueur: «Maintenant, on va voir comment ils se débrouillent pour gérer la situation politique, pour apaiser les tensions religieuses, ou pour payer les salaires des fonctionnaires. Peut-être qu'ils devront demander l'aide de celui qu'ils appellent le Grand Satan.»
Le Temps: Quel premier bilan tirez-vous de ces élections?
Raji Sourani: C'est la moisson des péchés. Je dirais que le Hamas doit 40% de son résultat à lui-même, et que le reste est une punition pour ce que l'Autorité palestinienne a fait au cours de ces dernières années. Mais, avant tout, il faut rappeler que ces élections ont été incroyablement démocratiques. Cela n'a pas de précédent: il n'y a pas eu un seul acte de violence, alors que le scrutin se déroulait au milieu d'une jungle politique, avec des groupes rivaux armés jusqu'aux dents. Les Palestiniens vivent asphyxiés par l'occupation israélienne, 60% n'ont pas d'emploi, 80% sont au-dessous du seuil de pauvreté, et pourtant ils ont participé de manière massive et ordonnée. Cela montre la force du contrat social qui les unit.
- Le résultat final est tout de même le triomphe d'un mouvement considéré comme une organisation terroriste?
- La démocratie ne peut pas être sélective. Personnellement, le Hamas n'a pas ma préférence et notre Centre a toujours condamné les attaques contre les civils. Mais prenez l'IRA, en Irlande du Nord. Elle a tué des centaines de civils britanniques, ce qui ne l'a pas empêché ensuite de négocier. Le Hamas n'est pas constitué d'un groupe de fous, ce n'est pas non plus le régime des talibans ou d'Arabie saoudite. Il a une dimension sociale très importante, qui fonctionne de manière très efficace en Cisjordanie et à Gaza. Européens et Américains vont maintenant être obligés de montrer ce qu'ils défendent: l'installation de la démocratie, ou seulement d'une démocratie de façade? Honte à eux s'ils ne respectent pas la volonté du peuple palestinien.
- Les Palestiniens viennent-ils de planter le dernier clou dans le cercueil du processus d'Oslo?
- Dans les faits, il est mort depuis longtemps. Depuis l'assassinat de Yitzhak Rabin, il y a dix ans, les Israéliens n'ont rien négocié, sinon des délais supplémentaires pour mettre en place ce processus. Lorsque Yasser Arafat était en vie, les Israéliens refusaient de parler avec lui. Ensuite, ils ont refusé de rencontrer Abou Mazen. Maintenant, ils refuseront tout contact avec le Hamas. C'est un jeu constant.
- Le Hamas changera-t-il au contact du pouvoir?
- Il s'agit d'un mouvement qui a déjà prouvé son pragmatisme. On ne fait pas un pareil score, avec un appareil si bien organisé, si l'on n'est pas capable de faire de la realpolitik. La plupart de leurs dirigeants sont sérieux, compétents, dévoués. Le Hamas a le potentiel de gérer l'Autorité palestinienne bien mieux que ses prédécesseurs.
- Quelle politique pratiquera-t-il?
- Il va essayer d'influencer la société selon ses convictions, comme tous les partis le feraient, et j'espère qu'il ne parviendra pas à islamiser la société. Mais il peut aussi compter sur ses atouts en exploitant ses affinités arabes et islamiques. En matière d'emploi, de recherche de soutiens financiers ou d'accès au marché, il a déjà dû approcher certains pays arabes.
- Et le Fatah, dans quelle situation se retrouve-t-il?
- J'espère qu'il saura se ressaisir pour former une opposition forte. Mais il a beaucoup de travail devant lui. Si ses dirigeants n'arrivent pas à mettre rapidement leur maison en ordre, leur parti risque de sombrer très rapidement, voire tout bonnement de disparaître.