La Libye provoque un incident rare à l'ONU
Et à quoi doit-on donc comparer Gaza ou même la Palestine ? On voit là la lâcheté des occidentaux qui préfèrent partir plutôt que de dire la vérité. Tous des couards.
La Libye provoque un incident rare à l'ONU
Les ambassadeurs français, britannique et américain ont quitté la réunion du Conseil de sécurité après une provocation de leur homologue libyen.
Le Conseil de sécurité des Nations unies n'a pas l'habitude de ce genre de protestation. Mercredi, la France, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et d'autres membres ont quitté une de ses réunions après que la Libye a comparé la situation à Gaza aux camps de concentration nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.
Les membres du Conseil étaient en train de discuter la possibilité de publier un communiqué de presse sur les événements récents au Proche-Orient en fin d'après-midi, après une déclaration par la sous-secrétaire Angela Kane de l'escalade de violences et des difficultés humanitaires croissantes rencontrées par les habitants de Gaza, sans oublier les tirs de roquette contre Israël.
Selon les récits de plusieurs diplomates, l'ambassadeur libyen délégué à l'ONU Ibrahim Dabbashi a ensuite pris la parole et conclu un long discours sur les malheurs des Palestiniens en comparant la situation de Gaza aux camps de concentration nazis sous la Seconde Guerre mondiale. Six millions de Juifs et 220.000 à 500.000 tsiganes y ont été tués.
Selon un diplomate témoin de la scène, l'ambassadeur français Jean-Maurice Ripert, «a alors ôté son oreillette, s'est levé et a quitté la salle, suivi par les autres ambassadeurs occidentaux», (britannique, américain, belge et costaricain).
L'ambassadeur sud-africain Dumisani Kumalo, l'actuel président du conseil, a ensuite clos la réunion. Il n'a toutefois pas confirmé que la sortie des diplomates marquait de la désapprobation. «Les ambassadeurs sortent et rentrent tout le temps», a-t-il remarqué, ajoutant qu'il avait préférer ajourner la réunion car les membres du conseil n'étaient visiblement pas prêts de se mettre d'accord sur les termes du communiqué.
La diplomate britannique Karen Pierce a déclaré qu'un certain nombre de membres du Conseil ont été consternés par l'approche de la Libye «et ne croient pas qu'un tel langage fasse avancer le processus de paix».
Après la séance, l'ambassadeur de Syrie, Bachar Jaafari, est venu à la rescousse de son collègue libyen. «Malheureusement, ceux qui se plaignent d'avoir été les victimes d'un génocide (pendant la Seconde Guerre mondiale) répètent le même genre de génocide contre les Palestiniens», a-t-il dit à la presse.
Depuis plusieurs mois, les réunions sur le Proche-Orient au Conseil de sécurité se terminent souvent sur des constats de désaccord et donnent lieu à des débats acrimonieux et des déclarations peu diplomatiques.
Sources Le Figaro
Posté par Adriana Evangelizt