Union pour la Méditerranée : les pays arabes veulent des "clarifications" sur Israël

Publié le par Adriana Evangelizt

Union pour la Méditerranée :
les pays arabes veulent des "clarifications" sur Israël


Les pays arabes ont demandé des "clarifications" sur la participation d'Israël à l'Union pour la Méditerranée (UPM) et l'Algérie a réservé son adhésion au projet, vendredi au cours d'un Forum des pays de la Méditerranée (Formed) à Alger, a déclaré le chef de la diplomatie algérienne.

Les pays arabes ont demandé au cours de ce Forum des "clarifications sur les conséquences" de l'entrée d'Israël dans l'UPM, un projet de partenariat entre les rives Nord et Sud de la Méditerranée, a indiqué le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, sans toutefois préciser de quels pays il s'agissait.

Organisé avant la proclamation de l'UPM prévue le 13 juillet à Paris, le Formed rassemblait onze pays des rives Nord et Sud de la Méditerranée, ainsi que la Slovénie qui assure la présidence semestrielle de l'Union Européenne (UE) et la Libye en qualité de présidente de l'Union du Maghreb arabe (UMA). La France et l'Espagne y étaient représentées par leur ministre des Affaires étrangères respectifs Bernard Kouchner et Miguel Moratinos.

En visite à Athènes, le président français Nicolas Sarkozy a affirmé vendredi que la présence dans l'UPM ne posait "pas de problème" à des pays arabes comme l'Egypte, la Tunisie et le Maroc.

"Ce n'est pas l'UPM qui doit faire la normalisation (des relations) entre Israël et les pays arabes, à laquelle n'était pas parvenu le processus de Barcelone" de 1995, liant l'Union européenne (UE) à cinq pays du sud de la Méditerranée, a ajouté M. Medelci à l'issue du Formed.

"Le processus de normalisation avec Israël, selon lui, relève d'un autre débat" parmi les pays arabes, qui ont voté à Beyrouth en 2002 une résolution réclamant l'évacuation par l'Etat hébreu des territoires palestiniens occupés en 1967 contre la normalisation de leurs relations avec lui et la création d'un Etat palestinien. Cette résolution a été confirmée par le dernier sommet arabe de Ryad.

M. Medelci a d'autre part souligné que les pays membres de la future UPM n'ayant pas de relations avec Israël ne devaient "pas être contraints de participer à des projets communs" avec cet Etat au sein de l'UPM.

Parmi les "réserves" citées par le ministre algérien, figurent notamment le financement des organes de l'UPM et leur siège.

L'Algérie, dont le président Sarkozy veut faire un "partenaire majeur" de ce projet, a indiqué qu'elle n'annoncerait pas sa participation au sommet de Paris, avant d'avoir obtenu les "clarifications", qu'elle demande depuis le lancement de cette initiative il y a plus de trois mois, concernant "le contenu du projet d'UPM", a-t-il dit.

M. Medelci a cependant tempéré sa déclaration en affirmant que cette position "ne doit pas être interprétée comme une réserve sur le projet du président Sarkozy".

"Un projet d'une telle envergure ne peut être accepté totalement du premier coup", a souligné M. Medelci.

Il a indiqué que les participants du Formed avaient approuvé par consensus la création d'une co-présidence de l'Union qui serait assurée par un pays du Sud -- qu'il n'a pas cité -- à côté d'un pays du Nord.

Ils ont approuvé aussi la création d'un secrétariat général "paritaire" et d'un "comité paritaire d'ambassadeurs", dont les sièges doivent être fixés ultérieurement, selon le ministre.

Alger avait réagi avec agacement à des informations de presse selon lesquelles la co-présidence de l'Union reviendrait à l'Egypte et le siège du secrétariat installé en Tunisie et le secrétariat général confié à un Marocain.

Paris s'était empressée de démentir ces informations qualifiés de "rumeurs", par la ministre française de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie lors d'une visite début mai à Alger.

Sources AFP

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans LA FRANCE COMPLICE

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