Ismaïl Haniyeh menacé de liquidation
Que Ehoud Olmert menace de liquider Ismaïl Haniyed ne nous surprend pas. Voilà plus d'un demi-siècle que nous assistons à des assassinats perpétrés par le régime sioniste en toute impunité et sans états d'âme. Pourquoi les choses changeraient-elles ? A-t-on jamais vu des dirigeants aussi arrogants, méprisants et impudents dans un pays qui se veut et se dit démocratique ? Non jamais. Ils se prennent pour Dieu et exercent le droit de vie ou de mort sur qui bon leur semble. Au nom de leur idéologie, toujours. Et ils croient -peut-être- que le monde entier les approuve, c'est ça le plus fort. Ils s'imposent par la violence et par la force. Par le fait accompli. Ils n'ont aucun respect pour personne et ils voudraient pourtant la respectabilité. Nous nous demandons parfois de quelle planète ils arrivent ? Pas de la planète Terre en tout cas, on est un peu plus civilisé. Le problème de ces individus c'est qu'ils font rejaillir les méfaits de leur sale mentalité sur toutes les honnêtes gens qui sont de confession judaïque. Les esprits primaires font un mauvais amalgame, ils associent le sionisme qui ne respecte rien au judaïsme. Voilà où le bât blesse. Et voilà pourquoi des innocents sont assassinés sur notre sol. Il serait bon que les gens ouvrent les yeux sur ce grave problème qui mine notre monde et notre société.
Le chef du gouvernement israélien par intérim Ehoud Olmert a affirmé vendredi que le premier ministre palestinien désigné, Ismaïl Haniyeh, un chef du Hamas, n'était pas à l'abri d'une élimination s'il devait être impliqué dans des «attentats terroristes».
«Tous ceux qui sont impliqués dans des attentats terroristes sont des cibles légitimes d'opérations de neutralisation. Souvenez-vous de ce qui est arrivé à Ahmad Yassine et à Rantissi qui étaient des dirigeants plus importants que Haniyeh», a affirmé Ehoud Olmert dans une interview publiée par le Yediot Aharonot. Il faisait référence au chef spirituel et fondateur du Hamas, cheikh Ahmad Yassine, et à son successeur à la tête du mouvement à Gaza, Abdelaziz Rantissi, éliminés en 2004 dans des raids aériens de l'armée israélienne.
«S'il s'occupe de politique, même de politique à laquelle je m'oppose, et qu'il n'est pas impliqué dans le terrorisme, il ne sera pas pris pour cible», a ajouté le premier ministre par intérim. Il a abondé dans le même sens dans une deuxième interview publiée par le journal anglophone Jerusalem Post. «Si Haniyeh commet des actes terroristes, il s'expose à la possibilité d'être pris pour cible [par Israël]. J'espère qu'il ne le fera pas», a-t-il indiqué.
«Déclaration de guerre»
A Damas, le chef du Hamas, Khaled Mechaal, a qualifié de «déclaration de guerre» le plan d'Ehoud Olmert, qui veut fixer unilatéralement les frontières définitives d'Israël d'ici à 2010 (LT du 10.03.2006). «Il s'agit d'un désengagement unilatéral sur la base des intérêts sécuritaires d'Israël et non des exigences de la paix», a-t-il déclaré.
Ehoud Olmert prévoit «un retrait des zones à forte densité palestinienne», puis «Israël décidera unilatéralement des frontières, ce qui, clairement, n'est pas un plan de paix mais une déclaration de guerre», a souligné Khaled Mechaal.
Le premier ministre israélien par intérim a indiqué jeudi que, s'il remportait les législatives du 28 mars, il ferait en sorte que «dans les quatre ans [...] des frontières permanentes permettent à Israël de se séparer de la majorité de la population palestinienne et de préserver une majorité juive importante et stable».
Le chef du Hamas, qui réside habituellement à Damas, victime lui aussi d'une tentative d'assassinat du Mossad israélien à Amman en 1997, affirme être en «danger de mort».
Sources : LE TEMPS
Posté par Adriana Evangelizt