Un document sur le lobby pro-israélen
Quant on voit que les dirigeants israéliens ont bloqué les fonds qu'ils doivent aux Palestiniens et que l'on sait qu'ils touchent des milliards du gouvernement américain et de divers lobbies, on se dit que ce ne sont pas les scrupules qui les étouffent. Un document de 83 pages écrit par deux universitaires, John J. Mearsheimer et Stephen M. Walt, et publié par la John Kennedy F School de l'Université de Harvard vient de paraître. Vous pouvez le lire en entier ICI, il est en anglais. En voici quelques extraits et le petit article de Caroline Lesne en dessous... A diffuser sans modération pour comprendre qui fait la loi dans notre monde...
Unquestioned support for Israel also weakens the U.S. position outside the Middle East. Foreign elites consistently view the United States as too supportive of Israel, and think its tolerance of Israeli repression in the occupied territories is morally obtuse and a handicap in the war on terrorism.18 In April 2004, for example, 52 former British diplomats sent Prime Minister Tony Blair a letter saying that the Israel]Palestine conflict had "poisoned relations between the West and the Arab and Islamic worlds," and warning that the policies of Bush and Prime Minister Ariel Sharon were "one]sided and illegal."19
A final reason to question Israel’s strategic value is that it does not act like a loyal ally. Israeli officials frequently ignore U.S. requests and renege on promises made to top U.S. leaders (including past pledges to halt settlement construction and to refrain from "targeted assassinations" of Palestinian leaders).20 Moreover, Israel has provided sensitive U.S. military technology to potential U.S. rivals like China, in what the U.S. State Department Inspector]General called "a systematic and growing pattern of unauthorized transfers."21 According to the U.S. General Accounting Office, Israel also "conducts the most aggressive espionage operations against the U.S. of any ally."22 In addition to the case of Jonathan Pollard, who gave Israel large quantities of classified material in the early 1980s (which Israel reportedly passed onto the Soviet Union to gain more exit visas for Soviet Jews), a new controversy erupted in 2004 when it was revealed that a key Pentagon official (Larry Franklin) had passed classified information to an Israeli diplomat, allegedly aided by two AIPAC officials.23 Israel is hardly the only country that spies on the United States, but its willingness to spy on its principal patron casts further doubt on its strategic value.
Lobby pro-israélien
par Caroline Lesnes
Les associations de musulmans font circuler l'article.
Pas étonnant.
Il porte sur un sujet tabou: l'influence du lobby israélien sur la politique étrangère américaine.
Il est écrit par deux universitaires et publié par la JFK School of Government de Harvard.
La London Review of Books en publie un résumé.
Stats
Stephen Walt et John Mearsheimer rappellent qu'Israël est le premier bénéficiaire d'aide économique et militaire des Etats-Unis depuis 1976.
Chaque Israélien reçoit l'équivalent de 500 dollars par an, alors que le revenu par habitant y est équivalent à celui de l'Espagne ou de la Corée du Sud.
Les autres pays reçoivent des fonds tous les trois mois. Israël reçoit toute la somme d'un coup ce qui lui permet de toucher des intérêts.
Israël peut dépenser 25 % de son aide militaire auprès de sa propre industrie de défense au lieu d'être obligé comme les autres de tout dépenser aux Etats-Unis.
C'est le seul pays qui n'a pas de comptes à rendre sur l'utilisation des fonds, et il peut les dépenser pour financer des objectifs auxquels les Etats-Unis sont opposés comme les colonies de peuplement en Cisjordanie.
Intérêt
Malgré tout, Israël en plus n'en fait qu'à sa tête.
Il ne se conduit pas comme un "allié loyal"
Il ignore fréquemment les demandes américaines. Il a fourni de la technologie sensible à la Chine et se livre aux "opérations d'espionnage les plus aggressives" qui soient conduites par un allié.
Les auteurs détaillent le rôle des faucons pro-israéliens dans la décision d'envahir l'Irak, de Daniel Pipes à Paul Wolfowitz.
Ils ne pensent pas qu'une telle proximité serve l'intérêt national des Etats-Unis.
Conclusion:
- "No lobby has managed to divert U.S. foreign policy as far from what the American national interest would otherwise suggest, while simultaneously convincing Americans that U.S. and Israeli interests are essentially identical."
Sources : Le blog de Corine Lesnes
Posté par Samuel Roth