L'armée sème la désolation dans les champs de Gaza

Publié le par Adriana Evangelizt

Les pauvres. C'est tout ce qu'on peut dire. Les pauvres. Pauvres gens. Le drame de la Palestine nous empêche littéralement de dormir. L'idéologie sioniste est un mouroir pour les Palestiniens. Mais aussi pour les Israéliens à court terme car ils préparent la guerre en Iran en Washington sans prévoir le danger pour les peuples. Ces gens sont ignobles. Et les peuples subissent...

L’armée sème la désolation dans les champs de Gaza

par Charles Levinson

Maisons mises à sac, hangars détruits, oliviers arrachés : lorsqu’ils se  sont retirés de terres agricoles du sud de la bande de Gaza, après les  plus âpres combats depuis le début de l’offensive israélienne, les chars israéliens ont laissé derrière eux un champ de ruines.

Les familles palestiniennes qui avaient fui samedi leur foyer au cours de l’opération israélienne sont revenues chez elles dimanche à l’aube. Les portes des maisons avaient été défoncées, des murs abattus, les meubles renversés, les arbres fruitiers déracinés.

L’opération était destinée, selon une porte-parole de l’armée, à tenter de trouver un tunnel que des activistes creuseraient vers les positions israéliennes le long de la bordure de la bande de Gaza, dans cette zone située à l’est de Khan Younès. C’est l’un de ses tunnels qui a permis l’enlèvement d’un soldat israélien, le 25 juin. « Nous disposons d’informations faisant état de la possible présence de tunnels », explique un porte-parole de l’armée. « C’est pourquoi les opérations de vérification menées par les soldats sont si minutieuses et provoquent manifestement des dégâts », ajoute-t-il.

Depuis le début de l’opération « Pluies d’été » lancée, les Israéliens ont mené plusieurs incursions dans le sud de Gaza, laissant leurs chars en place, contrairement à l’opération de samedi.

Dans cette communauté rurale où les oliviers et les fermes peuvent aisément servir de couverture, des hommes armés et masqués ont rapidement répliqué à l’armée israélienne. Les combattants, abrités derrière les arbres, ont ouvert le feu sur les Israéliens au fusil-mitrailleur Kalashnikov et au lance-roquettes RPG, s’attirant les représailles de l’armée israélienne qui a fait usage d’obus et d’hélicoptères d’assaut Apache.

À leurs fenêtres, sur les toits de leurs maisons, les villageois assistent aux combats comme s’ils regardaient un match de football. Les affrontements sont violents. Ils augurent peut-être du type d’affrontements mêlant combattants et civils auxquels l’armée israélienne pourrait faire face si elle décide de s’aventurer plus avant dans la bande de Gaza.

Sonia Hamdan, son mari Ayman et leurs huit enfants se sont mis à l’abri des chars israéliens en se cachant dans une armoire de trois mètres de haut, où ils sont restés jusqu’à ce que les soldats rentrent chez eux. « Nous sommes restés là tous les 10 » pendant des heures, raconte-t-elle, son mari restant silencieux à ses côtés, chose inhabituelle dans cette société conservatrice. « C’était terrifiant. » Les parpaings sont fendus, un matelas recouvert de débris de béton gît par terre, tout comme une coiffeuse et un buffet. Le mur de la chambre des parents a été abattu.

Leur voisine, Ibtissam Abou Awad, contemple son porche parsemé de débris, le visage fermé. Elle a quitté son petit appartement de Khan Younès pour habiter une maison plus spacieuse il y a à peine trois semaines avec son mari. Ce dernier a été arrêté par les Israéliens, dit-elle. « Les choses paraissaient meilleures ici au grand air, mais ce n’était pas le bon moment pour venir », regrette-t-elle. « Où ont-ils emmené mon mari, vont-ils le relâcher ? » s’inquiète-t-elle. Mais, au bout du compte, elle juge que c’est le prix que les Palestiniens doivent payer pour leur patrie. « Nous devons subir et être patients, au nom de la patrie. »

Sources : LORIENT LE JOUR

Posté par Adriana Evangelizt

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