Accusations israéliennes : la France refuse d'entrer dans une polémique
Accusations israéliennes:
la France refuse d'"entrer dans une polémique"
La France ne veut pas "entrer dans une polémique" avec Israël après les propos de l'ambassadeur israélien à l'ONU l'accusant de "lancer des fleurs aux terroristes", a déclaré lundi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Mattéi.
"Nous ne souhaitons pas commenter les déclarations de l'ambassadeur Dan Gillerman, ni entrer dans une polémique à propos d'une résolution de l'Assemblée générale des Nations unies qui a été adoptée par 156 voix", a déclaré à la presse le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Mattéi.
M. Gillerman, qui s'exprimait dimanche sur la radio publique israélienne, a accusé la France d'avoir "lancé des fleurs aux terroristes" en poussant à l'adoption vendredi de cette résolution qui condamne les opérations militaires d'Israël dans la bande de Gaza.
L'ambassadeur israélien à Paris, Daniel Shek, a pour sa part estimé qu'il fallait "éviter de retomber dans une logique dans laquelle nous nous lançons des accusations indirectement par voie de résolution des Nations unies ou d'interviews télévisées".
"Dans l'esprit du dialogue que j'espère renforcé entre la France et Israël, il est plus utile de se dire les choses en face et pas à travers les médias. Ceci vaut pour la France aussi bien que pour Israël", a déclaré à la presse M.Shek.
"Je suggère à nous tous de revenir à la méthode préférée des diplomates, c'est-à-dire de se parler", a-t-il ajouté.
M. Mattéi a de son côté rappelé que Paris restait "très préoccupé" face à "l'escalade continue de la violence à Gaza et dans le Sud Israël", et a souligné que "la force ne peut apporter de solution durable à la question israélo-palestinienne".
La France, a-t-il assuré, "condamne sans réserve les tirs de roquettes en direction du territoire israélien". Paris, a-t-il rappelé, a aussi "condamné les tirs d'artillerie indiscriminés dans des zones habitées qui interviennent en violation du droit international humanitaire, en particulier des conventions de Genève".
"Plus que jamais, nous en appelons à l'esprit de responsabilité des deux parties qui doivent s'abstenir de toute action qui complique la recherche d'un règlement au conflit", a dit le porte-parole.
Les relations entre la France et Israël traversent une phase de frictions en raison notamment des survols du sud Liban par l'aviation israélienne, source de tensions avec le contingent français de la Finul (Force Intérimaire des Nations unies au Liban).
Sources AFP
Posté par Adriana Evangelizt