Recherche partenaire israélien désespérément

Publié le par Adriana Evangelizt

Recherche partenaire israélien désespérément


 par PATRICK SEALE


Après de longues années d’hibernation, le processus de paix israélo-arabe recommence à donner de petits signes de vie. C’est comme si les explosions répétées de ces six dernières années - la seconde Intifada, le terrorisme et le contre-terrorisme, le siège de Gaza par Israël et la dévastatrice guerre du Liban, ainsi que la catastrophe irakienne et la confrontation qui menace entre l’Amérique et l’Iran - avaient enfin incité les acteurs locaux et la communauté internationale à examiner les perspectives d’un large règlement régional.

Un certain nombre de points ont retenu l’attention internationale.

La secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice a annoncé qu’elle aurait des entretiens informels « dans le courant du mois prochain » avec le Premier ministre israélien Ehoud Olmert et le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas pour explorer « l’horizon politique » - c’est la formule employée. Ils auront probablement lieu à Washington. On ne sait pas, cependant, s’il s’agit d’une véritable initiative des Américains pour relancer le processus de paix, ou d’un simple geste d’apaisement à l’égard des pays arabes dont les États-Unis ont besoin pour stabiliser l’Irak et affronter l’Iran.

James Baker et Lee Hamilton se sont permis de faire une remontrance à l’administration Bush et de lui expliquer dans le rapport du Groupe d’étude sur l’Irak que « les États-Unis ne pourront pas atteindre leurs objectifs au Moyen-Orient s’ils ne s’attaquent pas directement au conflit israélo-arabe ». Le président George W. Bush, cependant, a pris ce rapport avec des pincettes et n’a pas retenu ses principales recommandations.

Akiva Eldar, une des bonnes signatures du quotidien israélien Haaretz, a révélé, le 9 janvier, que des émissaires syriens et israéliens ont eu des entretiens secrets en Europe, ces deux dernières années, et ont arrêté les grandes lignes d’un accord de paix.

Participaient à ces entretiens Abou Souleimane, un homme d’affaires américano-syrien résidant aux États-Unis, et le Dr Alon Liel, universitaire et homme d’affaires israélien, ancien directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères et ancien ambassadeur à Ankara. Les deux hommes semblent être intervenus à titre individuel, bien qu’ils aient été assistés, pense-t-on, par un diplomate suisse et par Geoffrey Aronson, de la Fondation pour la paix au Moyen-Orient, basée à Washington, qui est un des principaux spécialistes américains des colonies israéliennes dans les Territoires occupés.

De tels contacts officieux permettent de préciser les intentions des uns et des autres, mais s’ils font l’objet d’une fuite, ils peuvent créer des difficultés. Olmert ne tient pas à mécontenter les Américains en admettant qu’il a des rapports avec la Syrie, qui reste un adversaire aux yeux de Washington. De son côté, la Syrie a tendance à considérer comme des pièges les contacts en sous-main. Ainsi qu’on pouvait le prévoir, Syrie et Israël ont démenti tout lien officiel avec ces conversations secrètes.

Le signe de vie le plus important donné jusqu’ici par le processus de paix a été la conférence qui s’est tenue à Madrid du 10 au 12 janvier et dont l’ambitieux objectif était de relancer des négociations officielles entre les parties : Israël, la Syrie, les Palestiniens et le Liban. Baptisée « Madrid quinze ans après », elle était organisée par des membres de la société civile, avec le soutien des gouvernements espagnol, suédois, norvégien et danois. Le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, en était le principal animateur. Signe fort d’un engagement ibérique en faveur du processus de paix, les participants ont été reçus par le roi d’Espagne.

La prochaine étape, à l’étude, est de réunir un « Groupe responsable » à Madrid le mois prochain, probablement coprésidé par Moratinos et le ministre norvégien des Affaires étrangères, Jonas Gahr Store, pour préparer une nouvelle conférence internationale - cette fois, officielle - sur le modèle de celle qui avait amorcé le processus de paix à Madrid en 1991. Les animateurs du « Groupe responsable » cherchent, pense-t-on, à obtenir une participation arabe de haut niveau, ou au moins un « parapluie », sous la forme d’une adhésion de principe de la Ligue arabe.

On retiendra de la réunion de Madrid un certain nombre d’enseignements importants.

Le premier est qu’il y a un très fort sentiment d’urgence et une peur partagée que la situation au Moyen-Orient échappe à tout contrôle si le processus de paix n’est pas immédiatement relancé. C’est ce qu’a souligné Javier Solana, le haut représentant de la politique étrangère de l’Union européenne (UE). « Les six prochains mois sont cruciaux, a-t-il affirmé. Le moment d’agir est arrivé. Le règlement de la crise au Moyen-Orient ne peut pas attendre le prochain président américain. »

Deuxième enseignement : il est, de l’avis général, indispensable de relancer également le plan de paix saoudien approuvé par l’ensemble du monde arabe au sommet de Beyrouth de mars 2002, qui propose à Israël la paix et des relations normales avec les vingt-deux pays arabes s’il se retire derrière les frontières de 1967. L’ancien chef du gouvernement espagnol, Felipe González, a qualifié ce plan de paix arabe de « tournant historique » et de « point de non-retour sur la route de la paix ».

De son côté, Amr Moussa, le secrétaire général de la Ligue arabe, a invité Israël à « ne pas avoir peur de la paix » et à faire ce qu’il fallait pour être « un membre à part entière de la communauté des pays du Moyen-Orient ». Cette argumentation a été reprise par les deux délégués de Damas, le Dr Riad Daoudi, conseiller juridique au ministère syrien des Affaires étrangères, et Boushra Kanafani, porte-parole du ministère, qui ont l’un et l’autre souligné que si la Syrie avait pris une décision stratégique en faveur de la paix, les intentions d’Israël restaient incertaines et négatives. Daoudi a retracé en détail l’histoire des négociations de paix de la Syrie avec les cinq gouvernements israéliens qui se sont succédé de 1991 à 2000. Il a démontré que c’est le refus d’Israël de se retirer derrière les frontières du 4 juin 1967 qui a entraîné l’échec de ces négociations.

« L’offensive de paix » lancée à Madrid par les Syriens et les Palestiniens a semblé perturber les participants israéliens, parmi lesquels des personnalités comme Shlomo Ben Ami, Dan Meridor, Colette Avital, Dalia Rabin, Roni Milo, Moshe Shahal et David Kimche. Les Arabes semblaient, en effet, renvoyer la balle aux Israéliens en expliquant que c’étaient les Arabes qui, maintenant, n’avaient pas de « partenaire ». Jibril Rajoub, conseiller palestinien à la sécurité nationale, a déclaré carrément : « Il n’y a pas de dirigeant israélien prêt à débattre de la solution des deux États. Il n’y a pas de dirigeant israélien prêt à reconnaître le peuple palestinien. » « Nous sommes prêts à négocier sur tous les problèmes, a lancé une autre figure palestinienne importante, Hanan Ashrawi, mais vous, Israéliens, êtes-vous prêts à démanteler les colonies ? »

Le troisième enseignement est que l’on estime de plus en plus généralement qu’il faut désormais renoncer à la méthode progressive, de l’étape par étape, qui est dépassée et qui a engendré de la méfiance, et trouver rapidement un accord final global.

Un quatrième point sur lequel ont insisté le ministre norvégien des Affaires étrangères Jonas Store, le conseiller présidentiel égyptien Oussama al-Baz, le dirigeant palestinien Nabil Shaath, et bien d’autres, est qu’en l’absence des États-Unis l’UE devrait prendre une initiative, avec l’espoir que Washington suivrait. Les participants israéliens n’ont pas été convaincus. L’ancien ministre des Affaires étrangères travailliste Shlomo Ben Ami a répondu qu’il fallait que ce soit l’Amérique qui supervise le processus. Israël, a-t-il affirmé, a besoin de garanties que seuls les États-Unis peuvent apporter. La clé de la paix au Moyen-Orient, pour lui, est l’alliance transatlantique.

Quelles conclusions tirer de toutes ces déclarations ? Les Arabes et les Européens veulent la paix. Ils souhaitent qu’Israël mette fin à ses quarante ans d’occupation de territoires palestiniens, démantèle les colonies illégales, arrête de construire le mur de séparation en territoire palestinien et évacue le Golan. En échange, ils proposent une paix sans réserve et la fin du conflit.

Mais la dure réalité est que les États-Unis, le seul pays qui puisse faire pression sur Israël, sont accaparés par l’Irak et par le défi que représente le retour en force de l’Iran. Aucun représentant officiel de Washington n’assistait à la conférence de Madrid, et la presse américaine n’en a guère parlé. De son côté, le gouvernement israélien, à la dérive dans les sondages, ne semble pas très désireux ni capable de prendre des décisions historiques. Mais la paix ne peut pas attendre. De l’avis de beaucoup de participants, si elle n’est pas conclue bientôt, une guerre régionale peut éclater, avec toutes les horreurs que cela entraînerait.

Sources Jeune Afrique

Posté par Adriana Evangelizt

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