11 palestiniens assassinés par la soldatesque
Proche-Orient: onze Palestiniens tués par l'armée israélienne à Gaza
Onze activistes palestiniens, dont six du Hamas, ont été tués jeudi par l'armée israélienne dont les opérations ont fait 18 morts depuis samedi dans la bande de Gaza contrôlée par le groupe islamiste.
Cinq activistes de la branche armée du Hamas ont été tués dans deux raids menés par des avions israéliens appuyant des troupes au sol dans le secteur du camp de réfugiés de Maghazi (centre), selon des sources médicales et des témoins.
Un sixième Palestinien, également membre des Brigades Ezzedine al-Qassam, a péri dans des échanges de tirs avec des soldats dans le même secteur.
Quelques heures plus tard, un septième palestinien, du Jihad islamique, a été tué par un obus israélien tiré, selon des sources médicales et des témoins, sur un groupe de Palestiniens qui tentaient de venir en aide à un blessé. Il n'était pas possible de savoir dans l'immédiat s'il appartenait à un groupe armé.
Quatre autres combattants palestiniens ont été tués par la suite dans le même secteur, selon des sources médicales. Le groupe armé auquel ils appartenaient n'a pas été précisé.
Plus d'une vingtaine de Palestiniens ont été blessés lors des violents échanges de tirs avec les soldats appuyés par des chars, selon les sources médicales.
"Les soldats et chars opérant contre l'infrastructure terroriste dans le centre de la bande de Gaza ont repéré plusieurs Palestiniens armés, qui ont été visés par un appareil israélien", a indiqué une porte-parole militaire au sujet du premier raid aérien. "Apparemment trois hommes armés ont été touchés", a-t-elle dit du second raid.
Parmi les blessés palestiniens figure un cameraman de la télévision Al-Aqsa du Hamas, selon des sources médicales. Imad Ghanem, 23 ans, a d'abord été touché par des éclats d'obus avant d'être atteint aux jambes par plusieurs balles tirées par des soldats israéliens alors qu'il gisait à terre, selon ces sources.
L'armée israélienne a affirmé que deux de ses soldats ont été légèrement blessés.
Les derniers morts portent à 5.784 le nombre de tués dans les violences israélo-palestiniennes depuis 2000, en grande majorité des Palestiniens, selon un bilan établi par l'AFP.
Samedi, sept Palestiniens, dont un important chef de la branche armée de l'autre groupe radical palestinien, le Jihad islamique, et ses deux lieutenants ont été tués dans des raids aériens.
Il s'agissait des premières opérations israéliennes de cette ampleur dans la bande de Gaza depuis sa prise de contrôle le 15 juin par le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par Israël.
A Gaza-ville, la Force exécutive, la police du Hamas, a empêché jeudi des centaines de fonctionnaires de se rendre au travail, jeudi et vendredi ayant été décrétés jours de repos hebdomadaire par le gouvernement limogé, selon des témoins.
Appuyés par des combattants de la branche armée du Hamas, cette police a empêché des employés des ministères de la Santé, du Travail, de l'Agriculture, des Finances et des Affaires étrangères notamment de gagner leurs bureaux.
Le gouvernement d'urgence a décidé d'instituer vendredi et samedi comme repos hebdomadaire, mesure rejetée par le Premier ministre limogé du Hamas, Ismaïl Haniyeh, qui refuse de se démettre.
Environ 3.000 Palestiniens ont par ailleurs manifesté à Gaza pour appeler à un dialogue national entre le Hamas et le Fatah du président Mahmoud Abbas, en rupture depuis le coup de force qui a permis aux islamistes de prendre le contrôle de la bande de Gaza.
Les manifestants se sont rassemblés dans le centre-ville de Gaza avant de marcher jusqu'à la Saraya, l'ex QG des services de sécurité fidèles au parti Fatah, tombé aux mains des combattants du Hamas.
Ils brandissaient des drapeaux palestiniens et des pancartes avec les inscriptions "oui au dialogue, non aux arrestations" et "Abbas et Haniyeh, nous voulons une unité nationale".
Sources AFP
Posté par Adriana Evangelizt