Méfions-nous de Barak

Publié le par Adriana Evangelizt

Mon Dieu ! En lisant cet article, on comprend la cruauté du Sionisme et de ceux qui le représentent. Barak, ce faux-cul, cet hypocrite ! Il porte sur sa tronche ce qu'il est. Une grosse faignasse payé à rien foutre et qui aime tuer et donner des ordres pour que cela se fasse. A celui qui nous disait sur un autre blog que sans le Sionisme, les juifs n'existeraient pas, on répond ceci : Plutôt crever que ressembler à ça et se proclamer juif. Impensable. On a certainement un peu plus d'honneur que les sionistes. Certainement. Et bientôt si ça nous chante, on demandera des dédommagements pour tous les torts qu'ils nous causent ! C'est une idée qui fait son chemin. On se renseigne avec des hommes de loi et tout ce qu'il faut. Eux, les gros pontes sionistes qui aiment tant faire cracher les autres au bassinet... il va falloir qu'ils raquent et qu'ils rendent tout ce qu'ils ont volé et détourné. Tout ce que n'ont jamais touché les victimes de l'holocauste. Plus le reste. Qu'il continue Barak ! Qu'il continue !

 

Méfions-nous de Barak

 

par Ran Hacohen

 

Netanyahu et d'autres hommes politiques de l'extrême-droite israélienne disent ce qu'ils pensent et sont identifiés comme extrémistes, ce qui leur vaut d'être en permanence surveillés. Barak est plus extrémiste que Netanyahu, mais il avance masqué.

L'homme qui a saboté le processus d'Oslo et a été à l'origine de la seconde intifada, l'homme qui a miné de l'intérieur le camp de la paix israélien en propageant des mensonges a propos d'une « offre généreuse » rejetée par les Palestiniens, en persuadant les Israéliens qu'il avait « démasqué » Arafat et qu'il n'existait pas d'interlocuteur palestinien - cet homme se proclame encore « le champion du camp de la paix israélien ». C'est l'une des caractéristiques les plus dangereuses de Barak : sa duplicité intrinsèque, sa faculté à se faire passer pour l'exact opposé de ce qu'il est réellement.

Barak n'a pas changé. Comme l'a annoncé le quotidien israélien Yedioth Ahronoth il y a quelques mois (« le leader travailliste plus à l'extrême-droite que Netanyahu », 10 août 2007), Barak a qualifié la reprise des pourparlers de paix de « délire », a affirmé « qu'il n'y avait pas de différences entre le Hamas et le Fatah », a promis « qu'il ne retirerait aucun barrage routier de Cisjordanie » et a réitéré sa vieille rengaine, « il n'y a aucune possibilité de règlement du conflit avec les Palestiniens ».

C'est un fait que Barak s'est constamment opposé au Sommet d'Annapolis. Il transforma son opposition en un timide soutien quelques semaines avant le sommet, quand il était devenu évident que celui-ci ne serait rien d'autres qu'une séance photo officielle. Qui plus est, pour garantir que le processus récemment enclenché n'aboutisse à rien, Barak réitère ses appels à une reprise des négociations pour la paix avec la Syrie, en même temps que les pourparlers avec les Palestiniens. Une ruse caractéristique de Barak : appeler à relancer les pourparlers de paix avec la Syrie permet à Barak de renforcer sa frauduleuse réputation d'homme de paix alors même qu'il travaille sciemment à miner toute perspective de paix. Dans un rapport officiel rédigé sous le gouvernement du premier ministre Barak en 2000, obtenu récemment et publié en hébreu par Haaretz (13 décembre 2007), le chef de cabinet de Barak écrivait que la reprise des pourparlers de paix avec la Syrie avait rendu profondément méfiant et tendu le camp palestinien, et, en plus, ne permettait pas aux négociateurs israéliens de mener des négociations sur les deux fronts en même temps. Autrement dit, relancer les négociations avec la Syrie est une mesure éprouvée garantissant que la négociation avec les Palestiniens échouera, et Barak utilise ce vil procédé une deuxième fois.

Barak a promis de quitter la coalition avec Olmert après la publication du rapport final de la Commission Winograd, qui devrait faire porter le chapeau de l'échec de la guerre au Liban de l'été 2006 à Olmert. Il vient maintenant de suggérer, par l'intermédiaire de ses « collaborateurs », qu'il ne tiendra pas sa promesse (Barak ne parle jamais aux média ; il dépêche ses collaborateurs se répandre en insinuations à propos de ses intentions, afin de ne pouvoir jamais être tenu pour responsable de ce qu'il dit). Il est fort probable que la logique perverse de Barak l'amène à planifier son retour au poste de premier ministre à l'occasion d'une « petite » guerre. Une fois Olmert officiellement discrédité pour l'échec de la guerre au Liban, le ministre de la Défense Barak peut espérer récolter seul les fruits d'une nouvelle guerre victorieuse - une opération de grande envergure à Gaza (« qui se profile de plus en plus à l'horizon », ne cesse de répéter Barak), une guerre contre la Syrie, une attaque contre l'Iran, ou une combinaison de tout cela. Une telle guerre constituerait un excellent prétexte pour revenir sur sa promesse de quitter la coalition : après tout, il serait « irresponsable » de fuir le navire à l'approche de la guerre.

Barak sait fort bien comment jeter Israël dans une guerre, même contre la volonté du gouvernement si besoin : après tout, c'est le jeune Maj. Gén. Barak qui au début des années 80 a recommandé à ses supérieurs militaires de tromper le gouvernement et l'opinion israélienne afin de les entraîner dans la guerre au Liban.

Le Rwanda est plus riche

Dans les média de masse, la majorité des informations internationales relèvent de « l'information spectacle » : « un homme mord un chien », « un homme mange son ami », « une femme passe son chat en machine ». Depuis peu, et de plus en plus fréquemment, ce type de journalisme - en style et en contenu, est utilisé pour couvrir la bande de Gaza, une zone contrôlée par Israël, à moins d'une heure de route de Tel Aviv. On nous informe du prix d'un paquet de cigarettes dans Gaza assiégé - plus de 15$, alors que 63 pourcent des résidents de Gaza vivent avec moins de 2.50$ par jour, moins qu'au Rwanda. Un reportage télévisé léger nous montre un producteur de boissons gazeuses de la Bande de Gaza, incapable de se fournir en CO2, qui trouve un moyen original pour produire son soda avec d'autres « gaz », facilement disponibles. Ou ce reportage sur la hausse vertigineuse du prix de l'âne, depuis la pénurie d'essence pour les voitures, et sur le transport de marchandises par animaux. De belles images : le producteur de soda montrant fièrement son invention chimique, réfutant les risques de cancer induits. Un âne affamé de Gaza mis aux enchères pour 60$, 75$, 100$, son vendeur affirmant qu'il n'a pas de quoi le nourrir. Le leader du Hamas Ismail Haniyeh félicitant la population à l'occasion du jour saint pour les musulmans de l'Eid al-Adha, regrettant qu'il n'y ait pas d'agneau à sacrifier dans une Bande de Gaza affamée.

La Bande de Gaza, bouclée par un état de siège, après des décennies d'occupation et des années d'intifada pendant lesquelles Israël détruisit le peu d'infrastructures qu'elle possédait, après des mois d'un embargo total qui n'épargnait que les produits alimentaires de base et qui mit à l'arrêt son économie, terrain d'invasions quotidiennes des chars israéliens et d'exécutions extrajudiciaires commises par les chasseurs israéliens, et subissant maintenant des ruptures d'approvisionnement en essence et des coupures d'électricité, cette Bande de Gaza (1.5 million d'habitants, dont 80% de réfugiés) n'est plus la plus grande prison du monde à ciel ouvert. C'est un immense laboratoire d'expérimentation sur l'homme, dirigé par l'armée israélienne.

Une « bonne nouvelle » accompagna certains de ces reportages : la communauté internationale promettait de donner plus de 7 milliards de dollars à l'Autorité Palestinienne sur les trois prochaines années. Des analystes israéliens qualifièrent la somme promise de plus gros montant jamais alloué à une instance dirigeante de par le monde, même si cela reste notoirement en dessous de l'aide militaire américaine que reçoit la puissance régionale, Israël, quelles que soient les 3 années prises en référence. D'autres calculèrent rapidement que chaque famille palestinienne « gagnerait » environ 1000$ par mois, si la somme était divisée à part égale ; mais, ajoutèrent-ils triomphalement, nous savons bien que la majeure partie de l'argent ira dans les poches corrompus des dirigeants du Hamas et non au pauvre hère vendant son âne à Gaza. Gros soupir de désespoir et d'autosatisfaction : une fois encore, les Palestiniens peuvent être tenus pour responsables de leur propre sort. Personne ne prend la peine de pousser la réflexion ne serait-ce qu'un petit peu plus loin - par exemple, en se demandant pourquoi Israël s'évertue à maintenir en vie les dirigeants corrompus du Fatah, même après qu'ils aient perdu le soutien de leur propre peuple et le pouvoir à Gaza, précisément à cause de leur corruption naturelle.

Le débat public en Israël se nourrit de questions - mais seulement du genre posé par le président Shimon Peres la semaine dernière : « Il n'y a plus un seul colon ou soldat israélien à Gaza désormais, alors pourquoi nous tirent-ils dessus ? » Oui, pourquoi ?

Ran HaCohen, The Electronic Intifada, 28 décembre 2007

Le docteur Ran HaCohen est né aux Pays-Bas en 1964 et a grandit en Israël. Il est titulaire d’un BA en Informatique, d’un MA en Littérature comparée et d’un PhD en Etudes juives. Il enseigne à l’université en Israël. Il travaille également comme traducteur littéraire (à partir de l’allemand, de l’anglais et du néerlandais), et comme critique littéraire pour le quotidien israélien Yedioth Ahronot. Ses travaux ont été largement publiés en Israël. « Lettre d’Israël » est publié occasionnellement sur antiwar.com. Cet article, publié pour la première fois sur antiwar.com, est publié ici avec la permission de l’auteur.

The Electronic Intifada http://electronicintifada.net/v2/article9184.shtml

 http://www.france-palestine.org/article7789.html

Sources France-Palestine

Posté par Adriana Evangelizt

 

 

Publié dans LES COLONIALISTES

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