Gaza : les pays arabes veulent une résolution du Conseil de sécurité
Gaza : les pays arabes veulent une résolution du Conseil de sécurité
Les pays arabes vont saisir le Conseil de sécurité pour qu'il adopte une résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza suivi d'une trêve durable, apprend-on de sources proches de la réunion mercredi de la Ligue arabe au Caire.
Les ministres arabes des Affaires étrangères, qui n'ont pas encore achevé leurs délibérations à huis clos, estiment également que faute d'une telle résolution un sommet arabe serait immédiatement convoqué, indique-t-on de même source.
Le Qatar avait proposé la tenue vendredi à Doha d'un tel sommet, mais plusieurs pays dont l'Egypte, critiquée par les radicaux du camp arabe l'avaient jugé prématuré.
Le projet de résolution au Conseil de sécurité, sur lequel sont déjà tombés d'accord les ministres arabes, prévoit un cessez-le-feu contraignant pour Israël et le mouvement islamiste Hamas au pouvoir dans la bande de Gaza.
Il prévoit également une réouverture des points de passage entre Gaza et Israël avec la mise en place d'un mécanisme international pour garantir l'application par les Palestiniens et Israël de leurs engagements.
Les ministres vont aussi appeler à un arrêt des accusations mutuelles entre les diverses parties arabes afin de créer une atmosphère propice à une action arabe unifiée pour stopper "l'agression israélienne".
Ils vont également convier le président américain élu Barack Obama à placer le conflit au Proche-Orient comme sa priorité, indique-t-on de même source.
Le patron de la Ligue arabe, Amr Moussa, avait appelé à l'ouverture de cette réunion, les factions palestiniennes rivales à se réconcilier d'urgence face à la crise dans la bande de Gaza.
"Nous appelons les frères palestiniens à une réunion de réconciliation immédiatement", avait-il lancé cinq jours après le début des raids israéliens sur la bande de Gaza, qui ont fait depuis samedi près de 400 morts.
L'appel de M. Moussa a fait écho à une déclaration du chef de la diplomatie saoudienne, Saoud al-Fayçal, affirmant que les pays arabes ne pourraient "tendre la main" aux Palestiniens tant que ces derniers resteraient divisés.
"Il est temps que les factions palestiniennes se rencontrent lors d'une réunion décisive parvenant à (la formation) d'un gouvernement d'union nationale", a ajouté le ministre saoudien.
Le Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas et le Hamas sont en conflit ouvert depuis le coup de force du groupe islamiste à Gaza en juin 2007. M. Abbas ne contrôle plus aujourd'hui que la Cisjordanie.
Tant le secrétaire général de la Ligue arabe que le chef de la diplomatie saoudienne, qui s'exprimaient en public avant la réunion à huis clos, ont fermement dénoncé l'opération israélienne.
Estimant que la bande de Gaza était une "victime facile" dans la compétition politique en Israël, à six semaines des élections législatives, M. Moussa a affirmé que l'offensive israélienne "ne faisait pas de différence entre les enfants, les femmes ou les vieillards".
A l'exception de la Somalie et des Comores, représentés par leurs délégués auprès de la Ligue, tous les membres de l'organisation panarabe ont envoyé leur ministre des Affaires étrangères à la réunion.
Israël a rejeté mercredi des propositions de trêve avec le Hamas dans la bande de Gaza formulées tant par l'Union européenne et le Quartette sur le Proche-Orient (Etats-Unis, UE, Russie et ONU) et affirmé la poursuite des opérations militaires contre le Hamas.
Le Hamas est prêt à cesser la confrontation armée avec Israël à condition que l'Etat hébreu mette fin au blocus de la bande de Gaza a par ailleurs affirmé mercredi le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
Quelques incidents ont éclaté au centre du Caire, non loin du siège de la Ligue Arabe, entre manifestants anti-israéliens et forces anti-émeutes. Une trentaine de manifestants ont été interpellés, selon une source de sécurité.
Sources AFP
POsté par Adriana Evangelizt