Israël a bombardé le Liban
Israël frappe le Liban après avoir essuyé des tirs de roquettes
Israël a bombardé dimanche deux bases d'un groupe palestinien prosyrien au Liban, faisant six blessés, après que des roquettes, tirées selon Israël depuis le Liban sud, ont frappé en profondeur le territoire israélien et blessé un soldat de l'Etat hébreu.
Trois d'entre eux sont dans un état "grave", a-t-on précisé.
En plusieurs piqués, des chasseurs-bombardiers israéliens ont tiré au total une quinzaine de missiles air-sol sur cette base, selon la police libanaise.
Ils ont ensuite bombardé une autre base du FPLP-CG, à Naameh, à une dizaine de km au sud de Beyrouth, dotée d'un réseau souterrain. Ce raid n'a pas fait de victime, a affirmé à l'AFP un porte-parole du FPLP-CG.
Le bombardement de cette base, située le long de l'autoroute reliant Beyrouth au Liban sud, a provoqué des embouteillages et semé la panique parmi les habitants de la région.
Israël a confirmé ces deux raids, indiquant que son aviation avait "lancé une attaque contre la base de Naameh, qui sert au trafic d'armes et de munitions, et une autre" dans l'est du Liban.
Ces raids interviennent quelques heures après le tir, non revendiqué, d'une salve de roquettes de type Katioucha, qui ont frappé une base israélienne près de la ville de Safed, à une vingtaine de km de la frontière avec le Liban, pour la première fois aussi profondément en territoire israélien.
Les tirs sur le nord d'Israël se sont produits au surlendemain de l'assassinat, vendredi, d'un des chefs du Jihad islamique, un groupe radical palestinien d'obédience iranienne, Mahmoud al-Majzoub, tué ainsi que son frère dans un attentat à la voiture piégée à Saïda, au Liban sud.
Le Hezbollah, un groupe chiite libanais, le Jihad islamique ainsi que le mouvement islamiste Hamas, à la tête du gouvernement palestinien, ont imputé la responsabilité de cet assassinat à Israël, qui a démenti toute implication.
Le Jihad islamique a menacé de riposter par une attaque spectaculaire.
Dans une interview publiée dimanche par le quotidien libanais Al-Balad, le chef du FPLP-CG Ahmad Jibril, qui réside à Damas, a affirmé que sa formation coordonnait ses opérations contre Israël avec le Hezbollah et a réaffirmé son opposition au désarmement des Palestiniens du Liban, réclamé par l'Onu.
"Nous coordonnons toutes nos actions militaires avec le Hezbollah", dont les combattants sont déployés le long de la frontière du Liban avec Israël, a affirmé M. Jibril, qui s'exprimait ainsi avant les raids contre les bases de son mouvement.
"Les Israéliens savent que nous sommes profondément liés au Hezbollah. Nous avons longtemps combattu sous son étendard et nos positions ont été bombardées à plusieurs reprises à la suite d'opérations menées par le Hezbollah contre Israël", a-t-il ajouté.
M. Jibril a également révélé que son groupe maintenait onze bases au Liban, hors des camps de réfugiés palestiniens.
La conférence interlibanaise de dialogue, à laquelle participe le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a décidé en avril le démantèlement, dans les six mois, des bases palestiniennes installées hors des camps.
En expliquant les raisons de la plainte auprès de l'Onu, le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères Mark Regev a jugé que le tir de roquettes contre Israël "démontre la nécessité de l'application rapide des résolutions 1669 et 1680 du conseil de sécurité qui appellent au désarmement de toutes les milices au Liban".
"Aussi longtemps que les groupes extrémistes resteront armés, ils constitueront une menace réelle pour la sécurité régionale", a-t-il ajouté.
Sources : Bismi
Posté par Adriana Evangelizt