Mechaal promet à Washington que le Hamas sera « une partie de la solution »

Publié le par Adriana Evangelizt




Mechaal promet à Washington que le Hamas sera « une partie de la solution »




Au moment où la Syrie invite les États-Unis à ouvrir le dialogue avec le Hamas et le Hezbollah - invitation rejetée par Washington -, le leader du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, installé à Damas, a accordé une interview au New York Times.

Sur la question de la reconnaissance d'Israël, dont Washington fait une condition sine qua non avec le renoncement à la violence et la reconnaissance des accords israélo-palestiniens, à un dialogue avec le mouvement islamiste palestinien, Mechaal, dans cette interview publiée lundi, répète qu'il ne reconnaîtra par l'État hébreu. Rappelant que la reconnaissance d'Israël par Yasser Arafat et Mahmoud Abbas n'a pas entraîné la fin de l'occupation, il estime que la question de la reconnaissance de l'État hébreu « n'est qu'un prétexte utilisé par les États-Unis et Israël pour éviter de s'attaquer aux vrais problèmes ».

Khaled Mechaal, qui vient d'être réélu à la tête du bureau politique du Hamas, appelle néanmoins le monde à ne pas être obnubilé par la charte du Hamas qui appelle à l'éradication d'Israël et dont il rappelle qu'elle a déjà 20 ans. « Nous sommes forgés par nos expériences », insiste Mechaal, qui n'évoque toutefois pas la possibilité d'une révision de cette charte. Il précise que son mouvement prône l'établissement d'un État palestinien sur les frontières de 1967 et une trêve à long terme, à savoir 10 ans. Il ajoute que cette formule inclut Jérusalem-Est, le démantèlement des colonies et le droit au retour pour les réfugiés palestiniens.

Expliquant son souhait de s'adresser à un média américain, une première depuis un an, Mechaal souligne que « pour comprendre le Hamas, il faut écouter sa vision des choses directement » et « pas à travers les autres ».
Mechaal profite également de la tribune du NYT pour envoyer un message à Barack Obama, dont il estime que le langage « est différent et positif ». « Je promets à l'administration américaine et à la communauté internationale que nous serons une partie de la solution. Point final », affirme Mechaal, qui égratigne néanmoins la secrétaire d'État, Hillary Clinton, dont le langage « reflète les politiques de l'ancienne administration ».

Le leader du Hamas souligne, par ailleurs, que son mouvement a cessé les tirs de roquettes, pour le moment, et fait un effort pour montrer qu'il contrôle ses propres militants ainsi que ceux d'autres groupes. « Finalement, tirer (des roquettes) est une méthode, pas un but en soi », explique-t-il, ajoutant que le Hamas est désireux de conclure un cessez-le-feu avec Israël ainsi qu'un accord pour le retour du soldat Gilad Shalit contre la libération de prisonniers palestiniens.

Alors qu'un rapport du département d'État avait épinglé, la semaine dernière, l'Iran pour son soutien au Hamas, M. Mechaal affirme que « le soutien de Téhéran au Hamas est sans condition. Personne ne contrôle ou n'influe sur nos politiques ».

Alors qu'il avait échappé de peu, en Jordanie en 1997, à une tentative d'assassinat israélienne quand Benjamin Netanyahu était Premier ministre, Khaled Mechaal assure au NYT ne pas craindre d'être assassiné. Depuis la première tentative d'assassinat, dit-il, « mourir est devenu comme boire de l'eau ».

E. S

Sources Lorient le Jour

Publié dans HAMAS

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