La grogne des réservistes en Israël
Le gouvernement et l'armée affrontent la colère de la rue
par Serge Dumont
Les appels à la démission se multiplient.
«Les incapables dehors». Bordées de noir et de rouge, des milliers d'affiches exigeant la démission d'Ehoud Olmert, du ministre de la Défense Amir Peretz, ainsi que du chef de l'état-major de l'armée Dan Haloutz se multiplient sur les murs de Tel-Aviv et de Jérusalem. Elles sont collées par des réservistes qui viennent de participer à la guerre du Liban et qui se plaignent d'«y avoir risqué leur vie pour rien».
«On nous a donné du matériel vieillot pour combattre des miliciens du Hezbollah mieux armés», affirment Roni Tantzenbaum et Assaf Davidof, deux des initiateurs de ce mouvement de grogne. «Nos ordres étaient souvent contradictoires, voire incompréhensibles. Quant aux renseignements dont nous disposions, ils étaient dépassés.» Et de poursuivre: «Trouvez-vous normal que nous n'ayons pas reçu de vivres et de munitions pendant que nous étions que le champ de bataille alors que nos officiers restaient à l'arrière?»
Soutenus par les médias, par la plus grande partie de l'opinion et même par des membres du gouvernement, les réservistes exigent la création d'une commission d'enquête sur la manière dont la guerre a été gérée.
Lundi, certains d'entre eux ont publié des encarts dans la presse appelant Olmert, Peretz, et Haloutz à «prendre leurs responsabilités». Alors qu'une pétition circulait sur les marchés, d'autres ont manifesté devant plusieurs universités. Plusieurs dizaines d'entre eux ont également installé un camp de tentes devant le cabinet du premier ministre, à proximité de la Knesset et de la Cour suprême (Jérusalem). «Nous n'avons pas l'ambition de nous lancer dans la politique et nous avons toujours l'intention de défendre notre pays si celui-ci devait être attaqué», poursuivent Tantzenbaum et Davidof. «Mais nous exigeons la vérité. Nous voulons que l'on explique pourquoi l'état-major était mal préparé à une guerre avec le Hezbollah alors qu'il soutenait le contraire, et pourquoi nous sommes sortis du Liban avec la désagréable impression que la mort de dizaines de nos copains aurait pu être évitée.»
En octobre 1973, les soldats revenant de la guerre de Kippour avaient arraché la création d'une commission enquête dotée de larges pouvoirs. Ses conclusions assassines avaient entraîné la démission du premier ministre Golda Meir. En 1982, une autre commission sur la première guerre du Liban et sur le massacre de Sabra et Chatila avait également eu d'importantes répercussions sur la vie politique israélienne. Ce qui explique peut-être pourquoi Olmert tente d'enrayer la protestation des réservistes en leur proposant de créer un vague comité gouvernemental d'investigation dont il désignerait les membres et fixerait lui-même les limites du mandat.
«On nous a donné du matériel vieillot pour combattre des miliciens du Hezbollah mieux armés», affirment Roni Tantzenbaum et Assaf Davidof, deux des initiateurs de ce mouvement de grogne. «Nos ordres étaient souvent contradictoires, voire incompréhensibles. Quant aux renseignements dont nous disposions, ils étaient dépassés.» Et de poursuivre: «Trouvez-vous normal que nous n'ayons pas reçu de vivres et de munitions pendant que nous étions que le champ de bataille alors que nos officiers restaient à l'arrière?»
Soutenus par les médias, par la plus grande partie de l'opinion et même par des membres du gouvernement, les réservistes exigent la création d'une commission d'enquête sur la manière dont la guerre a été gérée.
Lundi, certains d'entre eux ont publié des encarts dans la presse appelant Olmert, Peretz, et Haloutz à «prendre leurs responsabilités». Alors qu'une pétition circulait sur les marchés, d'autres ont manifesté devant plusieurs universités. Plusieurs dizaines d'entre eux ont également installé un camp de tentes devant le cabinet du premier ministre, à proximité de la Knesset et de la Cour suprême (Jérusalem). «Nous n'avons pas l'ambition de nous lancer dans la politique et nous avons toujours l'intention de défendre notre pays si celui-ci devait être attaqué», poursuivent Tantzenbaum et Davidof. «Mais nous exigeons la vérité. Nous voulons que l'on explique pourquoi l'état-major était mal préparé à une guerre avec le Hezbollah alors qu'il soutenait le contraire, et pourquoi nous sommes sortis du Liban avec la désagréable impression que la mort de dizaines de nos copains aurait pu être évitée.»
En octobre 1973, les soldats revenant de la guerre de Kippour avaient arraché la création d'une commission enquête dotée de larges pouvoirs. Ses conclusions assassines avaient entraîné la démission du premier ministre Golda Meir. En 1982, une autre commission sur la première guerre du Liban et sur le massacre de Sabra et Chatila avait également eu d'importantes répercussions sur la vie politique israélienne. Ce qui explique peut-être pourquoi Olmert tente d'enrayer la protestation des réservistes en leur proposant de créer un vague comité gouvernemental d'investigation dont il désignerait les membres et fixerait lui-même les limites du mandat.
Sources : Le Temps
Posté par Adriana Evangelizt
Publicité