Dear Father, le film de David Benchetrit
"Dear Father : quiet we're shooting"... un film à ne pas manquer le 6 novembre, réalisé par David Benchétrit. David, certainement un des cinéastes israéliens les plus engagés par rapport au conflit israélo-palestinien. A tel point qu'au mois d'avril de cette année, les nervis du gouvernement sioniste l'ont tabassé comme plâtre... nous avons posé deux articles ci-dessous qui parlent de l'affaire. Comme quoi l'Etat démocratique d'Israël ne l'est pas vraiment quand on dénonce ses "injustices"... il s'en prend même aux artistes...
A ne pas manquer...
annonce un film de David Benchetrit
Dear father: Quiet, we’re shooting *
(* « Silence, on tire » pour faire une traduction approximative)
Cinéaste, maître de conférences à l’Université de Tel-Aviv et formateur de plus d’une centaine de jeunes cinéastes palestiniens, David Benchetrit a signé de nombreux films sur les questions sociales, dont certains ont été primés dans les festivals en Israël, au Maroc, en Suisse et aux États-Unis.
Solidaire des droits du peuple palestinien, David a été physiquement battu par des vigiles du Ministère de la Défense à Tel-Aviv l’année dernière dans le cadre de la réalisation de son dernier film, « Dear father: Quiet, we’re shooting ». Bien que David en garde des séquelles, il n’a pas baissé les bras. Ce film, une critique sévère de l’engagement militaire israélien, traite les thèmes de crimes de guerre et de l’objection de conscience.
Y a-t-il des limites aux lois promulguées, aux ordres donnés ?
Un dilemme à la fois israélien et universel.
Commençant avec l’invasion israélienne du Liban (pas dans l’été 2006, mais dans l’été… 1982 !), ce métrage trace les méfaits de la militarisation de la société israélienne tant sur ses voisins arabes que sur ses propres citoyens. Film de 75 minutes, sur grand écran, V.O., sous-titré en français. Suivi d’un débat animé par le réalisateur, qui vient spécialement pour l’occasion.
Soirée cinéma et débat avec :
David BENCHETRIT
cinéaste israélien engagé, grièvement blessé par des agents du Ministère de la Défense en 2005. David nous honorera de sa présence pour animer le débat.
Lundi 6 novembre 2006
à 20 heures au
CIN’HOCHE
6, rue Hoche
93170 BAGNOLET
(M° Gallieni)
Entrée : 4 €
UJFP, 21 ter rue Voltaire, 75011 PARIS, tél. Ile-de-France : 01 42 02 59 76, e-mail : ujfp@filnet.fr
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Reporters sans frontières condamne l’agression
du documentariste David Benchetrit
et demande à Shaul Mofaz une enquête complète
Reporters sans frontières a déclaré être "choquée" par la violence de l’agression dont a été victime le documentariste israélien, David Benchetrit, le 21 avril 2004 devant le ministère de la Défense à Tel-Aviv. L’organisation a adressé, le 26 avril, un courrier au ministre de la Défense israélien, Shaul Mofaz, afin de réclamer "une enquête rapide et complète pour identifier et sanctionner les auteurs de ces faits inadmissibles".
"Qu’il s’agisse d’une agression raciste ou pour des motifs politiques - les documentaires de M. Benchetrit abordant de manière engagée des sujets polémiques au sein de la société israélienne - la gravité de ces faits impose de votre part une réaction ferme et publique", a écrit l’organisation.
Le 21 avril, David Benchetrit, lauréat de nombreux prix et réalisant actuellement un film sur l’objection de conscience en Israël, avait rendez-vous avec Ruth Yaron, porte-parole du ministère de la Défense.
D’après le témoignage de son épouse, Mme Sini Bar David, alors qu’il "attendait sur le trottoir situé en face du ministère (...) un vigile l’a abordé et sommé de s’identifier, puis l’a frappé parce qu’il n’obtempérait pas assez vite". Trois autres vigiles sont ensuite arrivés et l’ont roué de coups de poing et de crosse de fusil.
"En trente ans de couverture des guerres, j’ai été blessé plusieurs fois, mais jamais je n’ai eu aussi peur et ce, à côté de chez moi", a déclaré au téléphone David Benchetrit contacté par l’organisation. "Je ne sais pas si les vigiles m’ont reconnu et voulaient me faire payer mes documentaires, ou s’ils m’ont confondu avec un Arabe du fait de ma barbe. Dans un cas comme dans l’autre, il est extrêmement inquiétant qu’une telle chose puisse se produire dans un Etat démocratique", a-t-il poursuivi.
Suite à son agression, David Benchetrit a été transporté d’urgence en ambulance à l’hôpital Ichilov (Tel-Aviv). Des chirurgiens ont diagnostiqué que sa jambe droite était très sérieusement atteinte et ont dû l’opérer pendant quatre heures et demi. Outre une impossibilité de marcher pendant six mois, les médecins ne peuvent pas encore se prononcer quant au risque d’une infirmité permanente.
Reporters sans frontières défend les journalistes emprisonnés et la liberté de la presse dans le monde. L'organisation compte neuf sections nationales (Allemagne, Autriche, Belgique, Canada, Espagne, France, Italie, Suède et Suisse), des représentations à Bangkok, Londres, New York, Tokyo et Washington, et plus de 120 correspondants dans le monde.
Sources Reporters sans Frontières
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Ils ont osé le faire
David Benchetrit tabassé à Tel-Aviv
Le journaliste et cinéaste David Benchetrit se trouvait toujours hier dans un état de santé inquiétant dans hôpital de Tel-Aviv après avoir été sévèrement passé à tabac en plein jour par des hommes des services de sécurité.
Le 21 avril, David Bechetrit, qui prépare un documentaire sur les refuzniks - ces jeunes appelés et réservistes israéliens qui refusent de servir dans les territoires palestiniens occupés - s’est présenté au ministère de la Défense à Tel-Aviv où il avait un rendez-vous avec la porte-parole du ministre, Ruth Yaron. Sur le trottoir, un vigile lui a demandé ses papiers et, avant qu’il ait eu le temps de réagir, s’est mis à le frapper. Trois autres nervis sont arrivés à la rescousse et l’ont roué de coups. Frappé à coups de pieds, de poings et de crosses, il a du être hospitaliséet subir une opération de plus de quatre heures à la jambe. Aujourd’hui, David Benchetrit continue de souffrir de vertiges et ne sait pas s’il remarchera un jour.
" En trente ans de couverture de guerre, j’ai été blessé plusieurs fois mais jamais je n’ai aussi peur qu’ici, à côté de chez moi ", a déclaré le journaliste franco-israélien. " Je ne sais pas si les vigiles voulaient me punir pour mes documentaires ou s’ils m’ont pris pour un Arabe. "
L’organisation Reporters sans frontières a écrit au ministre de la Défense, Shaul Mofaz, pour demander " une enquête et des sanctions contre les auteurs de ces faits inadmissibles ". " Qu’il s’agisse d’une agression raciste ou pour des motifs politiques - les documentaires de M. Benchetrit abordant de façon engagée des sujets polémiques au sein de la société israélienne -, la gravité des faits impose une réaction ferme et publique. "
Sources : L'Humanité
Posté par Adriana Evangelizt