MAIN BASSE SUR JERUSALEM
Encore un article qui décrit bien les moyens employés pour chasser les palestiniens de chez eux. Si ce n'était pas aussi dramatique, le comportement de ces énergumènes nous porterait à sourire. Déjà dans leur façon de concevoir leur colonisation et de vouloir que le monde entier y adhère. Voyez plutôt... "3000 ans plus tard nous revenons sur la terre biblique d'Israël". Jusqu'où va le mythe mensonger ! Où sont les preuves archéologiques ? Il n'y en a pas. Ils creusent le sol pour essayer d'en trouver et sous ce prétexte, les palestiniens sont chassés de maisons qu'ils habitent, eux, depuis des millénaires. Datant des époques antiques, on trouve des pyramides égyptiennes... un code d'Hammourabi... des milliers de vestiges assyriens mais rien du soit-disant royaume hébreu qui n'était qu'une peuplade d'êtres incultes et frustes. Ils n'ont jamais rien fabriqué de leurs mains... aucun art ne nous reste. Et en plus, les colons extrêmistes se permettent de nous raconter des salades. Ils sont pitoyables ! Un lien des Nations-Unies MAIN BASSE SUR JERUSALEM
La chaussée est taguée en lettres de sang : une croix de David, accompagnée de l’inscription « Les Juifs au diable ». Les nouveaux habitants ne sont pas les bienvenus dans ce quartier arabe de Jérusalem-Est, situé au pied des murailles de la vieille ville, à proximité du mur des Lamentations. A Silwan, à l’heure de la prière, le chant des muezzins est rythmé par les claquements des drapeaux israéliens accrochés sur les maisons « occupées ». Hamad est ulcéré. « Je sais comment tout cela se terminera, s’indigne ce Palestinien dont la famille habite le quartier depuis trois générations. Un jour, tous les Arabes seront forcés de partir. Dès que les Juifs seront plus de mille à Silwan, je m’en irai par moi-même avant d’être chassé. La pression deviendra intolérable, on ne pourra plus circuler librement dans notre propre quartier pour que les Juifs se sentent en sécurité. »
Pour l’instant, 150 Juifs vivent au milieu de 3 500 Arabes à Silwan. Il y a une dizaine de jours, Elad, une association de colons d’extrême droite, a pris possession de seize nouveaux appartements, achetés au cours des deux dernières années. Elle compte ainsi faire doubler la population juive du quartier. « L’idée est de créer une continuité territoriale entre le quartier juif de la vieille ville et la Cité de David », explique Doron Spielman, un responsable de l’association Elad.
Les colons accompagnent leurs projets immobiliers, lancés en 1991, de fouilles archéologiques. Sous le béton d’un parking et sous les strates de terre et de constructions appartenant à différentes civilisations, ces archéologues engagés ont retrouvé les traces du palais du roi David. Pour les colons, ces « preuves matérielles » d’une présence juive, associée à la Bible, justifient leur retour controversé dans ces lieux. « Les musulmans n’ont pas de lien religieux avec cet endroit, assure Doron Spielman. Ils ont construit leur quartier sur des tombes juives. Il y a 2 700 ans cet endroit s’appelait la Cité de David. En nous installant ici, nous accomplissons un rêve : 3 000 ans plus tard, nous revenons sur la terre biblique d’Israël. »
Ces projets sont décriés par la gauche israélienne et la communauté internationale, qui y voient une « provocation inutile ». La droite, au contraire, estime que c’est une bonne façon d’empêcher la division de la ville, au cas où un accord de paix avec les Palestiniens aboutirait à la création de leur Etat. Selon le plan de paix soutenu par le président Bill Clinton lors des négociations de Camp David, qui se sont déroulées durant l’été 2000, tous les secteurs arabes de la ville seraient tombés sous contrôle palestinien. L’ancien premier ministre travailliste, Ehud Barak, avait donné son accord sur ce point.
« Si un jour on donne un Etat aux Palestiniens, cette partie de la ville restera du côté juif, affirme Gary Speiser, l’un des premiers colons à s’être installé à Silwan. Comment peut-on imaginer que nous abandonnerions la souveraineté sur la Cité de David ? Il faut bien que quelqu’un ait le cran politique d’agir comme nous le faisons. D’ailleurs, lorsque nous nous sommes installés ici, la gauche a hurlé, mais les Palestiniens n’ont pas manifesté contre nous. Nous entretenons d’excellentes relations avec eux. Grâce à nous, ils ont des routes neuves et leurs ordures sont ramassées régulièrement. »
Comme celle des 30 familles juives vivant à Silwan, la maison de Gary Speiser est surveillée par des gardes armés juchés sur des miradors. Lui et sa famille limitent les sorties dans le quartier et les contacts avec les voisins. « La situation n’est pas plus tendue pour nous ici depuis le début de l’intifada, assure Speiser. Les attaques ne viennent pas forcément des voisins. Mais je me sentirais plus en sécurité si les Juifs étaient majoritaires ici. Avec les Arabes, on ne sait jamais qui est vraiment derrière notre dos et jusqu’à quel point ils veulent vivre en paix avec vous. »
Malgré leurs difficultés économiques, les Palestiniens qui vendent leur maison aux Israéliens, pour un prix trois à quatre fois supérieur à celui du marché, sont considérés comme des traîtres par leurs concitoyens. Certains fuient le quartier, ou s’installent à l’étranger par peur de représailles. D’autres refusent d’admettre qu’ils ont vendu ou que des membres de leur famille ont cédé à la tentation.
Elad organise de véritables opérations commandos pour prendre possession des lieux. « Les colons sont arrivés à trois heures du matin », raconte Raad Ajlouni, qui cohabite avec des Israéliens dans sa maison familiale depuis quelques jours. « Ils étaient une trentaine, armés de fusils d’assaut M 16. Ils sont passés par les toits et ont percé les serrures pour entrer dans la maison. J’ai cru que des soldats menaient une opération pour arrêter quelqu’un. Ils nous ont chassés de l’appartement de mon frère où nous vivions, pour s’y installer, et ont jeté nos meubles à la rue. Ils ont soudé les portes sur le toit et changé les serrures pour s’enfermer. Les enfants étaient terrorisés. »
Il peine à croire que son frère, décédé il y a deux semaines, ait pu vendre son appartement. « Toute cette affaire est louche, dit Raad Ajlouni. Mais mon frère buvait de l’alcool. Peut-être a-t-il perdu la tête un jour et vendu aux Juifs. » L’épouse de Raad Ajlouni s’interroge : « S’ils ont vraiment acheté l’appartement, pourquoi ne sont-ils pas venus dans la journée pour nous montrer les papiers et nous dire qu’ils comptaient s’installer ? » La famille a porté l’affaire devant les tribunaux israéliens, sans aucune illusion.
« Le mur des Lamentations est à quelques mètres d’ici, soupire Ajlouni. Les colons sont prêts à tout pour nous chasser du quartier. Ils font tout pour nous rendre fous. Les enfants montent sur le toit des maisons pour nous cracher dessus. Ils crèvent les pneus de nos voitures et mettent le feu à nos poubelles. La police dit qu’elle ne peut rien faire. »
Les colons disent tout mettre en oeuvre pour que leur implantation à Silwan se déroule sans heurts. « Mais ce n’est pas Berverly Hills ici, assure Doron Spielman. Nous prenons possession des lieux la nuit, pour être le moins provocants possible. Ainsi, les Arabes n’ont pas le temps d’organiser des manifestations et tout se passe bien. » Silwan ne sera sans doute jamais un exemple de coexistence entre Juifs et Arabes. Les colons l’admettent eux-mêmes : ils ne s’y sentiront bien que lorsqu’ils y seront largement majoritaires. Pour en prendre le contrôle.
Sources : http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=973
Posté par Adriana EVANGELIZT