LE GUSH EMUNIM : MOUVEMENT FONDAMENTALISTE RACISTE EN ISRAËL
Comment l'état démocratique prêche la haine, la discrimination et le racisme envers les arabes en Palestine...
LE FONDAMENTALISME JUIF EN ISRAËL
Il est important de connaître l'attitude du Gush Emunim vis-à-vis des Palestiniens, désignés sous le nom d'« Arabes vivant en Israël ». Les rabbins Tzvi Yehuda Kook, Shlomo Aviner et Israël Ariel estiment que les Arabes vivant en Israël sont des voleurs, étant donné que la Terre d'Israël a été - et est toujours - une terre juive. Comme le souligne Harkabi, le Gush Emunim considère que le Sinaï et le Liban font partie des territoires juifs qu'il faut libérer. Le rabbin Ariel a publié un atlas indiquant tous les territoires juifs à libérer. L'atlas inclus toutes les régions au sud et à l'ouest de l'Euphrate et jusqu'au Koweït. Cité également par Harkabi, le rabbin Aviner affirme : « Nous devons vivre sur ces terres même au prix de la guerre ». Il n'est pas impossible que le Gush Emunim, s'il prend le pouvoir, utilise l'arme nucléaire pour parvenir à ses fins. (72)
Pour le Gush Emunim, l'infériorité des non-Juifs résidant en Israël implique plusieurs aspects, outre la vie et les propriétés. Le Gush Emunim a élaboré une politique étrangère à adopter par l'Etat d'Israël qui suppose que la haine des Arabes envers les Juifs est inhérente et de nature théologique, pour en arriver à la conclusion qu'il n'existe pas de solution politique au conflit arabo-israélien. Cité par Ian Lustick, l'éminent membre du Gush Emunim et ex-député de la Knesset, Eliezer Waldman soutient que « la haine des Arabes à l'égard des Juifs (comme toutes formes d'antisémitisme) résulte de l'esprit réfractaire d'un monde qui refuse d'être sauvé par les Juifs ». Lustick cite également d'autres dirigeants du même mouvement qui refusent de s'allier avec les Juifs refusant l'idée d'imposer une souveraineté juive sur tout le territoire. Lustick rapporte enfin l'opinion de Harold Fisch, professeur de littérature anglaise, selon laquelle les actes terroristes des Arabes expriment une volonté de suicide collectif. Les rabbins, théoriciens et politiciens du Gush Emunim comparent souvent les Palestiniens aux anciens Cananéens dont l'Evangile a prédit l'extermination par les Juifs. Rattaché ainsi à la Bible, le génocide crée un sentiment de sympathie envers le Gush Emunim chez beaucoup de Chrétiens fondamentalistes qui croient que la fin du monde sera marquée par la dévastation et les massacres. Dès sa création, le Gush Emunim a revendiqué l'expulsion des Palestiniens. Les actes terroristes palestiniens permettent aux porte-parole de ce mouvement de cacher leurs revendications derrière les « considérations sécuritaires ». (72)
Harkabi rapporte l'opinion de Mordechai Nisan, conférencier à l'Université Hébraïque de Jérusalem, publiée dans la livraison d'août 1984 de la revue Kivunim, publication officielle de l'Organisation Sioniste Mondiale. Selon Nisan, tout non-Juif résidant en Israël « doit accepter de payer une taxe et de souffrir l'humiliation de la servitude ». Se basant sur un texte de Maïmonide, Nisan a estimé qu'un non-Juif ne devait pas être autorisé à lever la tête devant un Juif. Les non-Juifs doivent être interdits d'occuper toute fonction qui leur donnerait une autorité sur les Juifs, et s'ils refusent d'accepter leur statut inférieur, leur présence en Israël doit être combattue. Ces opinions qui ressemblent au raisonnement nazi ont été publiées dans une revue officielle de l'Organisation Sioniste Mondiale. Harbaki commente : « Je ne sais pas combien de Juifs seraient d'accord avec les opinions de Nisan, mais leur publication dans un grande périodique sioniste est un motif de grave inquiétude ». (73)
Sources : AAD