De la flottille, des élus, des intellectuels et des artistes...

Publié le par Adriana Evangelizt

 

 

 

De la flottille, des élus, des intellectuels et des artistes...

 

 

par Serge Uleski

 

Ses articles sur Oulala net

 

Son blog sur le Nouvel Obs

 

 

 

 

 

A propos de la flottille pro-palestinienne et de la tentative de rompre l’embargo israélien sur Gaza...

 

On pourra regretter qu’il n’y ait eu aucun élu, artiste, ni intellectuel français disposé à "se mouiller" en rejoignant cette flottille.

 

Retenus sur la terre ferme et tenus en laisse par le passé vichyste de la France (Lettre à un ami israélien – Régis Debray), aphones, c’est à croire que nos artistes, auteurs et intellectuels sont tous des fils et petits-fils de collabos tellement la culpabilité les cloue sur place !

 

A moins qu’il ne s’agisse non pas de culpabilité mais d’indifférence.

 

Ou bien encore… de la crainte inavouable de représailles à leur encontre dans le souvenir de l’affaire FR3-Dieudonné-Fogiel.

 

Quant à ceux qui seraient tentés de nous opposer (à titre d’exemple) ce qui suit : "Les bonnes âmes qui se précipitent pour sauver la Palestine mais ignorent le Darfour, n’ont jamais bougé pour le Rwanda, furent immobiles pour la Bosnie." - Laurent David Samama dans la revue RDJ - édition en ligne.

 

Notre réponse ne se fera pas attendre : - Personne en France ne soutient (ou n’a soutenu) les génocidaires du Darfour, du Rwanda et de la Bosnie. - Il n’y a pas en France 800 000 Rwandais ou bien, 7 millions de Serbes... pour lesquels, à tort ou à raison, le soleil se lève et se couche avec le Rwanda ou la Serbie. - Le Rwanda n’est pas membre de l’Otan, ni la Serbie ni le Soudan. - A la Coupe d’Europe de football, le Soudan, Le Rwanda ne participent pas à la compétition. - Le Rwanda, La Serbie et le Soudan ne sont pas des alliés de la France ni de l’Europe, contrairement à Israël ; allié qui nous est imposé, - à nous, la majorité -, nous qui ne sommes ni juifs, ni arabes, ni musulmans, ni maghrébins ni sionistes aveugles et serviles ni Français issus de la culture arabo-musulmane...

 

Allié qui nous coûte et ne nous rapporte rien sinon le déshonneur de devoir vivre dans une Europe accusée ici en France et partout ailleurs - et plus particulièrement de Casablanca àTéhéran -, d’être complice d’une politique d’Etat – celui d’Israël -, dont il n’y a rien à sauver depuis 1967.

Sionste ? Vous avez dit sioniste ?

Mais... sioniste de quel sionisme ?

 

Le sionisme qui condamne le Peuple israélien qui tente de vivre dans les frontières reconnues par la communauté internationale, à ne jamais connaître la paix ?

 

Le sionisme, idéologie millénariste qui promet La sécurité à tout un Peuple au terme d’un « Grand soir » toujours remis à demain, repoussant chaque jour son avènement à une date aussi ultérieure qu’indéfinie quand enfin, nous assure-t-on, tous les ennemis du Peuple juif auront été vaincus ; alors que dans sa pratique et dans son exercice, cette idéologie ne cesse de nourrir en haine et en ressentiment féroces ces mêmes ennemis ?

 

Ou bien le sionisme dont on se doit de rappeler la politique à l’égard du Peuple palestinien : assassinats, meurtres, bombardements civils, colonisation, occupation, humiliation ; faisant peser sur quiconque tente de s’opposer à cette politique, une menace de mort certaine...

 

Dernière intervention de l’armée israélienne : Gaza (1), janvier 2009, devant des médias muselés et une Europe muette ou quasi indifférente.

 

Et pour finir : un sionisme qui, en France, divise, manipule, calomnie, ne reculant devant rien, jusqu’au chantage à l’anti-sémitisme et la tentative de priver un artiste, un des plus doués de sa génération - Dieudonné pour ne pas le nommer -, de son métier et de son Art.

 

Le sionisme est devenu un mot « imprononçable » quand on a un minimum de conscience morale (et politique ?!).

Aussi, à l’avenir... et à défaut de pouvoir encore évoquer le sionisme, on se contentera, du bout des lèvres de continuer de se déclarer favorables à l’idée d’un Etat juif pour les juifs seuls, tel qu’il est reconnu, aujourd’hui, par la communauté internationale, mais certainement pas... tel que cet Etat use et abuse du monopole de la force et de la violence à des fins d’expansion territoriale.

 

1 - Se reporter à l’ouvrage d’Esther Bebbassa - "Etre juif après Gaza"

 

Sources Oulala net

 

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans SIONISME

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article