Perquisition chez Dahlane: la sécurité palestinienne arrête 10 gardes du corps

Publié le par Adriana Evangelizt

 

 

Perquisition chez Dahlane:

 

 la sécurité palestinienne arrête 10 gardes du corps

 

 

 

Les services de sécurité palestiniens ont arrêté jeudi matin dix personnes et saisi des armes au domicile de l'ex-homme fort de la bande de Gaza, Mohammad Dahlane, à Ramallah en Cisjordanie, a-t-on appris de sources concordantes.

 

Cette opération a été lancée au lendemain du rejet de l'appel de Mohammad Dahlane par un tribunal interne du Fatah, le mouvement du président Mahmoud Abbas, contre son exclusion, à la suite d'accusations de corruption et de meurtres.

 

Selon des témoins, un grand nombre de policiers et de membres des services de sécurité ont encerclé la maison dans le quartier d'Al-Tirah à Ramallah avant de pénétrer dans le bâtiment où ils ont saisi des armes, des ordinateurs et un véhicule blindé.

 

Mohammad Dahlane se trouvait sur place et les services de sécurité lui ont demandé de rester dans une chambre pendant la perquisition, selon des sources des services de sécurité palestiniens.

 

"Une unité des forces spéciales a encerclé le quartier où vit Mohammad Dahlane parce que des activistes s'y trouvaient. Nous avions un mandat et avons découvert de nombreuses armes", a expliqué à l'AFP le porte-parole des services de sécurité palestiniens Adnane al-Damiri, assurant que "Mohammad Dahlane n'était pas personnellement visé".

 

Dix gardes du corps ont été arrêtés, et 17 armes et des milliers de munitions ont été confisqués, ainsi qu'une voiture, a indiqué le porte-parole, soulignant que la plupart n'étaient pas enregistrées.

 

Il n'y a pas eu de confrontation avec Mohammad Dahlane, auquel les forces de sécurité ont signifié qu'il bénéficiait d'une immunité en tant que membre du Conseil législatif palestinien.

 

L'opération a été lancée au lendemain d'une décision du Comité central du Fatah de rejeter l'appel de Mohammad Dahlane contre son exclusion prononcée le 12 juin et de transmettre son dossier dans les prochains jours au procureur général et la commission officielle anticorruption.

 

L'exclusion doit désormais être approuvée par les deux tiers des membres du Conseil révolutionnaire du Fatah pour entrer officiellement en vigueur.

 

En avril, l'ambassade palestinienne en Algérie avait dénoncé une "tentative d'assassinat" de l'ambassadeur Hocine Abdelkhalek par trois hommes armés de couteaux et de bâtons, accusant Mohammad Dahlane d'en être l'instigateur.

 

Le Comité central du Fatah avait annoncé en décembre la suspension de cette instance de Mohammad Dahlane, accusé de "subversion contre le président Abbas et les membres du Comité central".

 

Cette annonce officialisait la querelle entre les deux hommes rapportée depuis des semaines par la presse palestinienne et qui avait dégénéré au point que Mohammad Dahlane était soupçonné de vouloir noyauter les services de sécurité et les ministères en vue d'un coup d'Etat contre M. Abbas.

 

Il était également visé par une enquête sur l'origine de sa fortune et sur une tentative supposée de créer une milice personnelle, selon la presse.

 

Le colonel Dahlane, considéré comme le "protégé" des Etats-Unis, ministre chargé de la Sécurité intérieure après avoir dirigé la Sécurité préventive dans la bande de Gaza, était tombé en disgrâce en raison de la déroute de ses forces face aux combattants islamistes du Hamas en juin 2007 à Gaza, où il est désormais persona non grata.

 

Il était ensuite progressivement revenu dans le jeu politique à la faveur de son élection au Comité central du Fatah en août 2009.

 

Sources Le Point

 

Posté par Adriana Evangelizt

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