Israël à l'heure des règlements de comptes politiques

Publié le par Adriana Evangelizt

Olmert désavoué non seulement par l'opinion publique israélienne mais aussi par les soldats de l'armée qui n'ont pas très bien compris ce qu'on leur demandait au juste. Ce qui prouve bien l'incohérence d'une politique de va-t-en guerre qui suivent les ordres de Washington sans se rendre compte qu'ils mettent en péril la nation israélienne. Il faudra, de toute façon, qu'un futur dirigeant israélien coupe les ponts d'avec les USA pour le plus grand bien de l'Etat hébreu. A long terme, l'unitéralisme, l'occupation et la colonisation chers aux idéologues sionistes sis à Washington s'avère des plus dangereux pour Israël.

L’État hébreu à l’heure des règlements de comptes politiques

Des règlements de comptes politiques ont commencé en Israël dans la perspective d’un cessez-le-feu imposé par les Nations unies après un mois de guerre sans résultat probant contre le Hezbollah, affirme l’AFP. L’opposition de droite, qui, jusqu’à présent, s’était rangée derrière le gouvernement, a repris en fin de semaine ses attaques contre le Premier ministre Ehud Olmert auquel elle impute les « revers militaires et diplomatiques » de la campagne.

La presse est de plus en plus critique, l’opinion de plus en plus sceptique selon des sondages, et au sein même du pouvoir les frictions apparaissent au grand jour, ajoute l’AFP.
« Olmert doit démissionner », écrit un journaliste vedette du quotidien Haaretz dans un article réquisitoire publié en première page du journal.
« Il n’y a pas une seule erreur qu’Ehud Olmert n’ait commise. Il est entré avec arrogance en guerre sans en peser les conséquences. Il a suivi aveuglément les militaires (...) et après s’être précipité dans le conflit il l’a géré avec hésitation », affirme le journaliste Ari Shavit.


Le quotidien à grand tirage Yediot Aharonot donne pour sa part un large écho aux interrogations des soldats en campagne au Liban-Sud.
« On ne nous a fixé aucun objectif clair.
Les soldats n’ont pas la moindre idée de ce qu’on attend d’eux, alors les rumeurs vont bon train. Un jour, il s’agit d’attaquer Tyr, un autre, de rentrer à la maison », a confié un capitaine de réserve au journal.
« Le plus dur, c’est l’incertitude », a-t-il ajouté en référence au feu vert annoncé mercredi avec fracas par le gouvernement à une extension de l’offensive.


Selon deux sondages publiés hier, les Israéliens croient de moins en moins à une victoire sur le Hezbollah et sont de plus en plus critiques sur la conduite de la guerre au Liban.
43 % des Israéliens estiment qu’il n’y aurait ni vainqueur ni vaincu si les combats s’arrêtaient à ce stade et 30 % croient qu’Israël n’aurait pas gagné. Seuls 20 % estiment que l’État hébreu l’aurait emporté, selon cette enquête.
48 % des personnes interrogées se disent satisfaites de la conduite de la guerre par le Premier ministre contre 40 % de mécontents.
Des représentants de l’opposition de droite ont mis en garde hier le gouvernement contre une acceptation d’un cessez-le-feu imposé par l’ONU.
« Le résultat serait calamiteux car le Hezbollah en profiterait pour se réarmer, ce qui veut dire que la guerre sera repoussée de quelques années au plus, et alors ce ne sera pas seulement le nord d’Israël qui se trouvera sous la menace des roquettes, mais tout le pays », s’est alarmé à la radio le député du Likoud Sylvan Shalom, ancien ministre des Affaires étrangères.
« S’il accepte ce cessez-le-feu, le gouvernement devra démissionner car il aura donné une victoire sans précédent au Hezbollah et à tous ceux qui réclament la destruction d’Israël », a renchéri le député Yuval Steinitz, du même parti.
Au sein même du gouvernement, de graves dissensions sont apparues lors du débat du cabinet de sécurité mercredi entre partisans d’une ligne dure soutenus par l’armée et ceux d’une ligne plus modérée.


Autre indice de malaise : la ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, qui devait se rendre à New York pour des discussions sur un cessez-le-feu, a dû y renoncer, sans plus d’explications, sur ordre de M. Olmert.
Rejetant les critiques, le ministre de la Justice, Haïm Ramon, a estimé qu’Israël obtiendrait l’essentiel de ses revendications pour un règlement du conflit si les propositions de résolution élaborées par Paris et Washington étaient adoptées par le Conseil de sécurité de l’ONU.
« L’objectif essentiel que nous cherchions, nous l’atteignons: éloigner la menace des roquettes sur la frontière nord d’Israël », a déclaré ce proche du Premier ministre.

Sources : LORIENT LE JOUR

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans SIONISME

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