Israël accusé de crimes de guerre au Liban

Publié le par Adriana Evangelizt

Amnesty accuse Israël de «crimes de guerre» au Liban
 

Selon l'ONG, Tsahal a délibérément détruit des infrastructures indispensables au transport de la nourriture et de l’aide humanitaire».

Quand les dévastations de guerre cessent-elles d’être des dommages collatéraux pour devenir la destruction délibérée de l’infrastructure civile d’un pays?  C’est à cette question que répond Amnesty International en examinant l’ampleur «catastrophique» des dégâts causés par les bombardements israéliens au Liban. «Les éléments suggèrent fortement que la destruction massive de centrales d’eau et d’électricité et d’infrastructures indispensables au transport de la nourriture et de l’aide humanitaire était délibérée et s’inscrivait dans une stratégie militaire et ne constituaient pas des dommages collatéraux», a
estimé Kate Gilmore, secrétaire générale adjointe d’Amnesty.
Le rapport de l'ONG décrit des attaques disproportionnées et indiscriminées menées par Tsahal, souvent au moyen d’armes de haute précision, contre les villages et les quartiers de certaines villes libanaises. Celles-ci avaient l'objectif, au sud, de déplacer la population. 25% des habitants du Liban ont dû ainsi fuir leurs maisons. Le but des forces israéliennes était non seulement d’essayer d’isoler ou de frapper le Hezbollah mais également de «punir» le gouvernement et la population libanaises, souligne Amnesty. «Beaucoup des violations examinées dans ce rapport sont des crimes de guerre qui relèvent de responsabilités criminelles individuelles», peut-on lire dans le rapport. À l’appui de ces affirmations, Amnesty rappelle une déclaration de Dan Haloutz, le chef d’Etat major israélien: «Rien n’est à l’abri (au Liban), c’est aussi simple que cela», avait affirmé cet officier lors de l’offensive israélienne.

«Israël a attaqué les infrastructures au Liban qui étaient utilisées et qui servaient au Hezbollah», a répondu la chef de la diplomatie israélienne Tzipi Livni. «C’est vrai qu’un pont sert aussi aux habitants de la région, a-t-elle dit. Mais si par ce pont transitent des armes qui sont fournies au Hezbollah et dont il se servira afin d’attaquer Israël, nous n’avons pas d’autre choix que de le détruire».

Il s’agit exactement du type d’argumentation qu’Amnesty International conteste dans son rapport, en soulignant que le droit humanitaire impose en tous les cas aux factions combattantes de protéger les civils. «L’utilisation des civils comme bouclier humain», ce dont Israël accuse le hzebollah, «est certes un crime de guerre, mais il ne libère pas la partie adverse de ses obligations vis-à-vis des civils», souligne le rapport. Quant aux ponts, le rapport examine particulièrement celui qui relie le mont Liban à la vallée  de la Bekaa, un ouvrage d’art qui aux dires des autorités libanaises «n’avait aucune valeur militaire stratégique» mais était par contre «un symbole de la reconstruction du Liban après la guerre civile».

L’ONG américaine Human Rights Watch a également  dénoncé la stratégie israélienne. Dans un article publié le 20 août par le Jerusalem Post, le directeur exécutif de HRW, Kenneth Roth, souligne qu’Israël affirme que le bilan des pertes civiles est dû au fait que le Hezbollah se cachait au milieu des civils. «Ce n’est pas toute l’histoire, souligne-t-il car «dans deux douzaines de cas impliquant un tiers des victimes civiles sur lesquels a enquêté HRW, le Hezbollah ne se trouvait nulle part à proximité au moment de l’attaque».

Les engins non explosés continuent de faire des victimes. «Tous les jours on entend parler de nouvelles victimes, il y en a un grand nombre» indique Dalya Farran, porte-parole du Centre de coordination de l’action anti-mines des Nations unies (Macc) à Tyr. «Nous sommes dans une situation d’urgence». Depuis l’arrêt des combats le 14 août, les bombes à fragmentation ont déjà tué 11 personnes et fait 43 blessés, dont plusieurs enfants, selon les derniers chiffres de l’armée libanaise jeudi. Ces victimes s’ajoute au millier de morts de l’offensive (dont un tiers d’enfants).

Sources : Libération

Posté par Adriana Evangelizt

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M
Tsahal est en effet une armée d'occupation et de criminel de guerre !<br /> D'une part, Tsahal, l'armée des nazis sionistes spécialise ses pilotes dans l'assassinat ciblé en public (dans les grands rues de préférence)... ce qui leur vaut leur promotion, ...pas étonnant que le niveau ne cesse de baisser dans cette armée !!!<br /> Ensuite quand Tsahal combat, elle vise essentiellement les populations civiles et les infrastructures civiles : ce sont bien là, les caractéristiques des armées nazies !!!<br /> Enfin tout cela a au moins le mérite de nous aider à classifier Tsahal parmi les armées coloniale ayant adopté délibérément les méthodes nazies de gestion coloniale !!!<br /> <br /> Bien sûr ne demandons pas à "nos médias" passés aux mains du lobby sioniste international (via les hersans et Rothschilds) de relever les crimes de guerre de Tsahal ... rien à voir avec l'occupation et la seconde guerre mondiale : il s'agit de tout autre chose comme il se doit !!!<br /> Le lobby sioniste international, hors de France : Vive la France Libre !
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