Lieberman s'occupera de la question iranienne
Nous n'avons qu'un conseil à donner au Peuple Israélien c'est qu'il se débarrasse vite de ce gouvernement qui va le mener à sa perte. Les incapables que sont Peretz et Olmert sont davantage taraudés par les sionistes évangéliques et belliqueux sis à Washington que par les intérêts de la population. Mettre Lieberman au pouvoir c'est comme mettre un clone d'Hitler. Non seulement il va menacer encore davantage le droit des Palestiniens et des Israéliens Arabes mais même les Juifs ne seront pas à l'abri car il est Russe avant tout... et bien branché avec les maffieux. Le pire est à craindre pour l'avenir.
Un parti d'extrême droite israélien
entre dans la coalition sioniste au pouvoir
Pour sauver son guvernement d'élections anticipées après la débacle de la guerre du Liban cet été, le premier ministre israélien Ehud Olmert vient de signer un accord avec Avigdor Lieberman, un colon dirigeant du parti Israël Beitenou, le parti d'extrême-droite des nouveaux immigrants russes. Cet accord devrait être entériné par le parlement israélien dans les jours à venir. Il est fort peu probable que le parti travailliste, membre de cette coalition, la quitte. Lieberman amène avec lui 11 parlementaires de plus dans la coalition, permettant au gouvernement Olmert de contrôler 78 des 120 sièges au parlement. Il est prévu qu'il devienne vice-premier ministre et un nouveau poste sera créé spécialement pour lui, celui de ministre aux affaires stratégiques concernant l'Iran, ce qui lui permettra de siéger au cabinet restreint diplomatie/sécurité. Sa nomination à ce poste fait partie des préparatifs d'attaque israélienne contre l'Iran.
L'homme
Avigdor Lieberman est l'idole politique des « nouveaux » émigrants russes et originaires des anciens pays de l'ex Union Soviétique venus s'installer en Israël et dans les territoires palestiniens occupés dans les années 90. Lui-même est né en Moldavie en 1958, est marié et père de 3 enfants, et vit dans une colonie de Cisjordanie. Il a fait des études d'agronomie /hydrologie à l'université de Moldova et a émigré en Israël en 1978. D'abord gagnant sa vie en faisant des petits boulots, il est ensuite devenu un homme d'affaires douteux, sous le coup de poursuites judiciaires.
Il a servi comme directeur du mouvement Likoud et a commencé sa carrière politique au côté du premier ministre de l'époque Netanyahu en 1996 qui l'a nommé directeur général adjoint du bureau du premier ministre. Il démissionne en 1998, et se consacre à ses activités d'homme d'affaires privées. En 1999, il fonde le parti Israël Beitenou et remporte aux élections parlementaires de cette année là 4 sièges. Dans le premier gouvernement de Sharon, il est nommé ministre des infrastructures en 2001. Il se rallie à deux autres partis d'extrême droite Moledet et Tekuma pour les élections de 2003, et obtient 7 sièges. Il a été nommé ministre des transports dans le deuxième gouvernement Sharon. Opposant acharné de tout retrait des territoires palestiniens occupés, affichant publiquement son opposition au retrait de Gaza, il est congédié du gouvernement Sharon.
Avigdor Lieberman a toujours affirmé que les affaires privées qu'il menait n'avaient rien à voir avec la politique. Pourtant, sous le coup de poursuites criminelles toujours en cours, il semble bien que ce ne soit pas le cas. Lieberman a été depuis 1998 au centre d'enquêtes portant sur des fraudes et des opérations de chantage. En août 1998, il a été engagé comme consultant pour la banque autrichienne Creditanstalt au moment ou le rouble russe avait perdu 80% de sa valeur. La banque qui avait investi dans le rouble était sur le point de perdre des centaines de millions de dollars. Elle a payé Lieberman 3 millions de $ en espérant qu'il intervienne grâce à ses contacts en Russie pour faire remonter le rouble. Pure coïncidence ou pas, le rouble a été réévalué. La police a suspecté Lieberman d'entretenir des liens avec la mafia russe. En 2000, il a été accusé d'avoir financé la campagne de son parti aux élections de 1999 par un crédit de 1 million de $ obtenu auprès d'une banque autrichienne que le billionaire Martin Schlaff aurait fourni. En février 2004. Le nom de Lieberman est de nouveau évoqué cette fois en lien avec une affaire douteuse de commerce de diamants.
Ses ambitions politiques
Son entrée au gouvernement Olmert n'est pas du tout désintéressée. Lieberman rêve que son parti Israël Beitenou supplante le Likoud comme l'un des plus importants partis israéliens. En assurant la survie du gouvernement Olmert pour les 3 ans à venir, il compte sur la désintégration du Likoud et se voit bien élu premier ministre ou président s'il arrive à changer la donne électorale israélienne.
Plate forme nationaliste militariste ultra libérale de son parti Israël Beitenou
Diplomatie sécurité : Israël doit initier un processus pour déterminer les frontières avec l'autorité palestinienne en tenant compte des nécessités démographiques. La nouvelle frontière doit assurer une majorité juive stable pour de longues années, pas question de rendre les territoires occupés en 1967 mais au lieu de cela il préconise le transfert de certaines zones densément peuplées de citoyens arabes israéliens d'origine palestinienne à l'autorité palestinienne, notamment des villes et villages arabes situés dans le triangle de Wadi Ara, en échange de quoi de grands blocs de colonies en Cisjordanie seraient annexées et passeraient sous souveraineté de l'état d'Israël. Les 160 000 citoyens israéliens d'origine palestinienne vivant à Jérusalem passeront aussi sous contrôle de l'Autorité palestinienne.
Economie sécurité sociale : privatisation des services publics
Education : développer l'instruction sur le sionisme, la patrie
Sécurité intérieure : accroître les forces de police
Loi sur la citoyenneté : allégeance à l?état, la déclaration d'indépendance, le drapeau, l'hymne national, la souveraineté israélienne, service militaire obligatoire pour tous, service civil pour les religieux et les arabes israéliens.
Un parti et un dirigeant qui distille le racisme, prône le transfert des arabes, une politique de nettoyage ethnique.
Ces messages extrémistes sont réservés principalement à sa clientèle électorale d'origine russe et d'ex pays de l'ex Union Soviétique. En mai 2004 par exemple dans le journal local hebdomadaire « Tel Aviv » , il déclarait nécessaire de transférer 90 % des arabes israéliens (qui vivent là depuis des siècles) dans les territoires occupés palestiniens y compris les habitants de St Jean d'Acre, Jaffa et Sakhnin. Il a dit selon cet hebdomadaire : « il n'ont pas leur place ici. Ils peuvent faire leur baluchon et se tirer. »
L'une de ses idées c'est de transférer des territoires et leurs populations à l'autorité palestinienne en échange des blocs de colonies ; exemple : Umm al-Fahm contre Ma'aleh Adumim une colonie située à l'est de Jérusalem et qui coupe la Cisjordanie. Bien sûr nul besoin pour Lieberman de demander leur autorisation aux citoyens arabes israéliens qui perdraient ainsi leur citoyenneté israélienne en échange de cartes d'identité de l'autorité palestinienne.
Quelques « perles » de Lieberman
Au cours d'un débat au parlement israélien, Lieberman s'en est pris aux députés arabes israéliens qui y siègent. Selon lui, les députés qui rencontrent des membres du Hamas sont des traîtres qui doivent être jugés. « La deuxième guerre mondiale s'est terminée par le procès de Nuremberg et l'exécution de la direction nazie. Non seulement les dirigeants nazis mais aussi ceux qui ont collaboré avec eux ont été exécutés. J'espère que ce sera aussi le sort des collaborateurs siégeant dans ce parlement »
En réponse, le député du parti arabe israélien Ra'am Ta'al Ahmed Tibi a dit de Lieberman que: «ces commentaires racistes ont été fait par un homme dont le fascisme est devenu un mode de vie, et le racisme un outil pour son commerce (politique ndlt) ». (Haaretz 4/05/06 article de Gideon Alon « Lieberman appelle à exécuter les membres arabes du parlement »)
En guise de conclusion
L'entrée au gouvernement de ce parti d'extrême droite et son dirigeant Lieberman augure mal pour le futur proche que ce soit pour les palestiniens, avec une répression accrue et si les circonstances s'y prêtent un possible transfert. En ce qui concerne l'Iran, en rejoignant le gouvernement Olmert, son objectif d'après ce qu'il déclare, c'est de se concentrer sur « la menace iranienne » pour « sauver le pays et non le gouvernement ». « Le principal problème actuellement c'est la menace iranienne, et je ne veut pas penser à ce qui pourrait arriver d'ici 1 an ou 2 si nous ne nous en occupons pas maintenant. Les US ne pourront rien faire contre l'Iran à cause de la faiblesse du président Georges W. Bush, donc c'est nous contre eux. » (Source jpost 23/10/06).
Donc il va inévitablement du poste qu'il occupera pousser à une attaque israélienne (éventuellement nucléaire) sur l'Iran ce qui serait une catastrophe pour la région entière, le monde entier.
L'un des journalistes du quotidien israélien Haaretz Uzi Benziman a qualifié son point de vue sur le monde de « fasciste », et le chef du groupe parlementaire du parti Meretz Zahava Gal-On a critiqué cette inclusion en disant : « Lieberman est une menace stratégique pour la démocratie israélienne, et le consentement du parti travailliste (à ce qu'il rejoigne la coalition ndlt) fait que cette menace devient une réalité. »
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Avigdor Lieberman au gouvernement sioniste israélien :
un sinistre présage
Sources de certaines informations : quotidiens israéliens haaretz daily, ynet, jpost, et britannique The independent
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Les nouvelles fonctions de Lieberman :
préparer une frappe contre l'Iran
Editorial du Haaretz 24/10/06
Olmert confie à Lieberman ses espoirs d'arrêter l'Iran
Le premier ministre veut que le dirigeant du parti Israël Beitenou coordonne les activités des différentes agences qui surveillent le programme nucléaire de Téhéran.
Au-delà de la politique qu'elles sont les intentions réelle dernière la nomination d'Avigdor Lieberman comme ministre des affaires stratégiques ?
Lieberman comme vice premier ministre sera la main droite d'Ehud Olmert pour liquider la bombe nucléaire de l'Iran avant qu'elle ne soit créée.
Lieberman s'occupera de coordonner la menace au niveau international et sécuritaire.
Suivant les instructions du premier ministre Ehud Olmert, Lieberman assurera la coordination des activités du Mossad, les services spéciaux, le Comité à l'Energie Atomique, l'armée et le Conseil National de Sécurité.
A la veille de la nomination de Lieberman, Olmert était préoccupé par la faible réponse de la communauté internationale pour empêcher l'Iran d'acquérir des armes nucléaires.
Suite au test nucléaire effectué par la Corée du Nord le 9 octobre, Olmert s'est inquiété que cela ne devienne un encouragement pour l'Iran à mener un test identique dans le futur, spécialement aux vues de l'impuissance du monde face à l'acte provocateur de Pyongyang.
Mis à part la confiance d'Olmert pour le président Bush et l'ONU pour empêcher l'Iran d'acquérir des armes nucléaires, le premier ministre cherche à accélérer les préparations d'Israël pour une possible confrontation avec l'Iran.
« Israël n'acceptera pas un Iran puissance nucléaire » a dit le premier ministre Ehud Olmert lors de sa rencontre avec le président russe Vladimir Poutin à Moscou la semaine dernière.
Olmert a expliqué que l'Iran devrait être menacé sinon il ne sera pas dissuadé de poursuivre des plans d'acquisition d'armes nucléaires.
Olmert craint que l ?Iran soit entrain d'atteindre le point de non retour en matière de programme nucléaire.
La dissuasion d'Israël
Il a été rapporté lundi qu'une nouvelle centrale nucléaire a été construite ne faisant qu'ajouter plus de pression sur Olmert pour qu'il agisse, et sa première action a été la nomination de Lieberman à la tête de la coordination de toutes les institutions qui suivent le programme nucléaire iranien.
« Le premier ministre essaie de rassembler une force de dissuasion nucléaire contre la bombe iranienne » selon un haut fonctionnaire au bureau du premier ministre.
Sous le premier ministre Ariel Sharon, le problème iranien était sous sa seule supervision. Mais tandis que des diplomates s'occupaient de se qui se passait sur la scène internationale, les responsables de la sécurité s'occupaient des renseignements et des plans militaires.
Le problème c'était le manque de coordination entre les différentes institutions s'occupant de l'affaire. Lieberman sera chargé de se mettre à la place du premier ministre pour s'occuper de ce problème.
Sa première mission sera d'organiser un plan d'action et une équipe qui peut prendre des décisions.
Olmert va réunir des ministres et des responsables de la sécurité qui suivent l'affaire iranienne pour une rencontre la semaine prochaine. La ministre des affaires étrangères Tsipi Livni, le ministre de la défense Amir Peretz, le ministre des transports Shaul Mofaz, l'actuel ministre de la justice Meir Sheetrit, le dirigeant du Mossad Meir Dagan, le dirigeant du conseil National de Sécurité, le chef d'état major de l'armée lieutenant GL Dan Halutz, le chef des renseignements militaires le Gl Maj Amos Yadlin, le chef de l'armée de l'air GL Maj Elvezer Shkedy et le directeur de la Commission à l'Energie Atomique.
Certains responsables ont dit que Lieberman sapera les pouvoirs des institutions chargées de s'occuper de la menace nucléaire iranienne, mais il pourrait consolider leur travail.
Source : article de Ronny Sofer publié sur Ynet on line le 24 octobre 2006
http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-3318962,00.html
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Lieberman est une menace stratégique
Au cours d'un acte cynique qui n'a que peu de parallèle dans l'histoire de la politique israélienne, le cabinet a voté dimanche en faveur d'une proposition d'amendement du système de gouvernement faite par Lieberman. La plupart des membres du cabinet s'opposent à cette proposition, mais quand ils ont voté pour lui, ils savaient qu'ils n'étaient pas fidèles à eux mêmes.
C'est tout particulièrement flagrant pour le ministre des affaires des retraités, Rafi Eitan, qui a dit qu'il avait voté en faveur parce qu'il savait que cette terrible proposition avait aucune chance d'être votée au parlement. La raison pour laquelle la plupart des membres du cabinet ont voté en sa faveur, c'était leur désir de rester au pouvoir à n'importe quel prix.
Lieberman entre au gouvernement en faisant un clin d'oeil. Il sait que le système de gouvernement ne sera pas changé, mais il sait aussi qu'il a réussi à faire quelque chose qui, jusqu'à dimanche dernier, semblait impossible - de s'octroyer le poste le plus sensible dans le pays, celui de ministre en charge des menaces stratégiques.
Le choix pour cette fonction d'un homme irresponsable qui se restreint le moins, constitue en soi une menace stratégique. Le manque de retenue de Lieberman et sa langue débridée, seulement comparable à celui du président iranien, sont susceptibles d'amener le désastre sur toute la région.
Il fut un temps, il n'y a pas si longtemps, quand ceux qui étaient responsables de la défense stratégique, n'étaient ni vus, ni entendus ; et la même chose s'appliquait à ceux qui occupaient des fonctions secrètes, ceux qui servaient ou travaillaient à leurs côtés. Il fut un temps ou les discussion stratégiques étaient menées en murmurant dans des salles à huit clos, quand le ministre Dan Meridor de l'époque, qui s'occupait de cette affaire, n'en parlait jamais, quand les comités du parlement traitant du renseignement se réunissaient sans annonce publique, et quand le premier ministre n'aurait jamais imaginé abandonner une telle stratégie à un homme dont les yeux émettent des éclairs et dont l'apparence entière est menaçante - une sorte de dissuasion du type jardin d'enfant.
Mais c'est le temps de l'irresponsabilité, et les nominations n'exigent même pas un semblant de façade d'intérêt national, ou même la plus petite ombre d'intérêt public.
Le ministre de la défense, dont le parti symbolise l'opposé de l'idéologie de Lieberman, divague à propos d'un agenda sans illusoire de discussions possibles avec la Syrie et les palestiniens, comme s'il travaillait pour un gouvernement différent, tout en acceptant en même temps l'entrée d'un super ministre de la défense qui est encore moins compétent pour le poste que lui.
Qui sera employé au ministère des menaces stratégiques et quels seront les champs de leur responsabilité ? Qui contrôlera la langue de Liebermann, et quelqu'un a-t-il pris en compte les danger inhérents à ses menaces ? A-t-il été choisi pour ce poste non existant seulement parce qu'il le voulait ? S'il y a effectivement une menace iranienne, la responsabilité de s'en occuper devrait-elle être confiée à un partenaire de la coalition nouveau venu ? Sa seule nomination ne véhicule-t-elle pas plutôt la peur que la dissuasion ? Peut on conclure de cette nomination qu'on s'occupera de la menace iranienne avec le même manque de sérieux que la décision d'aller en guerre contre le Liban, et les résultats seront-ils bien pire ?
La nomination de Lieberman - - quelqu'un qui il n' y a pas longtemps demandait qu'Israël bombarde le barrage d'Assouan- - au poste de ministre responsable des menaces stratégiques indique une perte de jugement par le gouvernement Olmert. La stabilité que ce gouvernement tirera de l'entrée d' Israël Beitenou est de mauvaise augure.
Editorial du quotidien israélien Haaretz version on line en anglais 24/10/06
http://www.haaretz.com/hasen/spages/778468.html
Sources LAI
Posté par Adriana Evangelizt