Olmert veut rester au pouvoir

Publié le par Adriana Evangelizt

Olmert veut rester au pouvoir malgré le rapport

sur la guerre au Liban




Le Premier ministre Ehud Olmert est résolu à rester au pouvoir malgré un rapport très sévère à son encontre sur les ratés de la guerre de l'été dernier au Liban, qui doit être publié officiellement lundi.

Selon les médias, ce rapport met en cause la responsabilité directe du Premier ministre dans "l'échec" des opérations menées contre le Hezbollah, du 12 juillet au 14 août 2006, mais s'abstient de préconiser son départ.

"Le Premier ministre n'a aucune intention de démissionner, il restera à la tête du gouvernement", a affirmé dimanche à l'AFP un proche de M. Olmert qui a requis l'anonymat.

Interrogée par l'AFP, Miri Eisin, porte-parole du Premier ministre, a pour sa part affirmé que M. Olmert ne réagirait pas à "des fuites partielles".

"Nous allons attendre patiemment jusqu'à ce que ce rapport soit publié officiellement lundi après-midi avant de réagir", a ajouté Miri Eisin.

Les commentateurs affirmaient depuis plusieurs mois que l'avenir politique de M. Olmert, en chute libre dans les sondages et impliqué dans une série "d'affaires", était suspendu aux conclusions de ce rapport.

Ce document relate que le Premier ministre s'est laissé entraîné dans la guerre. Il est aussi critiqué pour avoir fixé des objectifs tels que la libération de deux soldats israéliens enlevés le 12 juillet par le Hezbollah sans vérifier s'ils étaient réalisables.

M. Olmert est également tancé pour s'être laissé dicté sa conduite par l'état-major de l'armée.

Le ministre israélien de la Défense Amir Peretz est pour sa part accusé de ne pas avoir déployé suffisamment d'efforts pour compenser son manque d'expérience militaire alors que cet ancien chef syndicaliste avait été nommé à son poste dix semaines seulement avant le déclenchement de la guerre. Lui aussi s'est laissé mené par l'état-major, déplore le rapport.

Le général Haloutz, qui avait devancé les conclusions de la commission en démissionnant le 17 janvier, est pour sa part accusé d'avoir sous-estimé l'impact des tirs de quelque 4.000 roquettes de type Katioucha sur le nord d'Israël, qui ont contraint un million d'Israéliens à vivre dans des abris ou à fuir vers le sud du pays.

Sans attendre la publication officielle du rapport, l'opposition a d'ores et déjà exigé la démission de MM. Olmert et Peretz. Elle a été rejointe par des parents des 119 soldats israéliens tués durant les combats, qui soulignent que le général Haloutz ne doit pas être le seul à payer le prix de l'échec.

L'Union Nationale, un parti d'extrême droite, a annoncé de son côté son intention de présenter un projet de loi pour la dissolution du parlement et la tenue d'élections anticipées.

A gauche, Yossi Beilin, chef du parti Meretz a affirmé que M. Olmert ne pouvait "plus décemment rester un seul jour au pouvoir". "S'il ne démissionne pas, ce sont des manifestations dans la rue qui le pousseront vers la sortie comme Golda Meïr", l'ancienne responsable du gouvernement contrainte de quitter le pouvoir après la guerre israélo-arabe de 1973.

Les commentateurs estiment toutefois que M. Olmert peut s'accrocher au pouvoir en jouant notamment sur les craintes au sein de la classe politique de voir Benjamin Netanyahu, l'ancien Premier ministre de droite, revenir aux commandes. M. Olmert dispose en outre d'une majorité parlementaire qui devrait lui permettre au moins pour un temps de survire à la tourmente.

A plusieurs reprises M. Olmert a tenté ces derniers mois de minimiser en public les échecs de la guerre, en soulignant que tous les ministres et l'immense majorité des députés l'avaient soutenu au début du conflit.

Sources Bluewin

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans Ehud Omert

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