Sharansky, l'ami de Netanyahou

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Comme par hasard, la démission de Netanyahou suit de très près celle de Nathan Sharansky. L'un comme l'autre fervents sionistes et adeptes de la colonisation non stop. Nous préparons un article sur ce sujet pour démontrer comment, l'un étant ministre des finances et l'autre ministre de la Construction et du Logement, l'argent du contribuable a été utilisé sans vergogne pour les colons et la colonisation. Que ces deux-là aient démissionné n'est pas une lourde perte, loin s'en faut. Deux individus dangereux, d'extrême droite... voir ici l'article sur Netanyahou. Deux autres sont également à surveiller, Avigdor Lieberman et Yuli Edelstein, amis de Sharansky et russes tous les trois. Ce qui a son importance aussi...

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Le ministre israélien qui inspire la politique étrangère des États-Unis


Natan Sharansky, idéologue de la démocratisation forcée

Le président Bush le reconnaît désormais publiquement, ses discours de politique étrangère sont inspirés des slogans du vice-Premier ministre israélien, Natan Sharansky. Ancien espion US en URSS, devenu le leader de l’extrême droite au sein du Likoud, cet homme aux multiples facettes à inventé la rhétorique du colonialisme moderne : de la Palestine et de l’Irak à la Russie, il faut démocratiser à la pointe du fusil. Il est aussi le maître d’œuvre des campagnes internationales accusant la France et la Belgique d’antisémitisme.

En septembre 2004, Sharansky publie, avec l’aide de Ron Dermer, The Case for Democracy : The Power of Freedom to Overcome Tyranny and Terror. Il propose de classer les États en deux catégories au regard de leur résultat au « test de la place publique » : si n’importe qui peut venir sur la place centrale de la capitale et tenir des propos contestataires sans crainte, alors ce pays est une nation libre, sinon, c’est une nation de la peur. Les premiers sont des démocraties, les seconds des tyrannies. Puis Sharansky assène quelques axiomes : chaque homme aspire à la liberté ; les démocraties sont pacifiques, ce sont les tyrannies qui déclarent les guerres ; les tyrans s’inventent des ennemis pour installer la peur dans leurs peuples et justifier de leur autoritarisme. C’est simpliste, mais ça a l’avantage de permettre de justifier aussi bien l’occupation de la Palestine par Israël que celle de l’Irak par les États-Unis. D’ailleurs, cela permet de dire à peu près n’importe quoi ; par exemple : envahir un État pour le « démocratiser » prouve que l’on est soi-même une démocratie pacifique ; ou encore : comme tout homme aspire à la liberté, il n’est aucun pays que nous n’ayons le devoir d’envahir pour le « démocratiser » ; et aussi : les peuples qui craignent notre politique sont manipulés par leurs dirigeants qui sont des tyrans ; etc.
En novembre Natan Sharansky est l’hôte de George W. Bush à la Maison-Blanche. Le président, qui aurait commencé la lecture de l’ouvrage et prétend être arrivé à la page 221, en discutent avec passion.


Le 12 janvier 2005, le Washington Times publie un entretien avec le président des États-Unis. Celui-ci déclare : « Si vous voulez avoir une idée de ce que je pense en politique étrangère, lisez le livre de Natan Sharansky, The Case for Democracy. C’est un grand livre. ». Le 18 janvier, Condoleezza Rice, auditionnée par le Sénat pour être confirmée comme secrétaire d’État, déclare que la mission de l’Amérique est de répandre la liberté et la démocratie dans le monde entier. Le 20 janvier, c’est le discours d’investiture du second mandat. Le monde ébahi entend George W. Bush expliquer que le moment est venu de démocratiser les récalcitrants à la pointe du fusil. Le Washington Post révèle que le ministre israélien a aidé à la rédaction du discours [7].
Interrogé à propos de cette influence, le 23 février 2005 en Allemagne à la veille d’une rencontre avec Vladimir V. Poutine à Bratislava, le président états-unien la confirme longuement et précise sans embages que son projet de « démocratisation » concerne aussi la Russie.

À partir du 28 février, Natan Sharansky entreprendra une tournée en Europe au cours de laquelle il s’exprimera dans huit grandes universités. Aucune intervention n’est prévue à Paris, celle de Berlin vient d’être annulée de peur des manifestations qu’elle pourrait susciter. Au « test de la place publique », la France et l’Allemagne viennent de perdre. À n’en pas douter, il faudrait les faire « démocratiser » par les GI’s.

1] « L’Institut américain de l’entreprise à la Maison-Blanche », Voltaire, 21 juin 2004.

[2] Democracy for Peace par Natan Sharansky, AEI World Forum, 20 juin 2002.

[3] « La Guerre des civilisations » par Thierry Meyssan, Voltaire, 4 juin 2004.

[4] « Faire la paix avec les États, faire la guerre contre les peuples » par Youssef el-Aschkar, Voltaire, 19 juin 2003.

[5] Cependant Newsweek du 15 juillet 2002 évoque le premier cette influence, sans en prendre toute la mesure. Cf « Sharansky’s Quiet Role ».

[6] « Sharon appelle à la création d’un corps chargé de l’antisémitisme », Jerusalem Post édition française, 31 janvier 2005.

[7] « Bush Speech Not a Sign of Policy Schift, Officials Says », The Washington Post, 22 janvier 2005.

Sources : RESEAU VOLTAIRE

Posté par Adriana Evangelizt

 
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Publié dans LES COLONIALISTES

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