Fillon appelle à ne pas oublier la "faute indélébile" du Vel d'Hiv

Publié le par Adriana Evangelizt

Fillon a bien fait de rappeler ce que nous disions ICI... à savoir que les générations nées depuis la dernière guerre ne sont pas responsables des actes crapuleux commis par les collaborationnistes. Nous ne sommes pas d'accord avec le Premier ministre lorsqu'il dit "Oublier c'est commencer à mourir." quand on voit où en est le monde aujourd'hui et comment sont traités ceux qui "résistent" justement dans leur propre pays face à l'oppression. Nous nous permettons aussi d'ajouter que la dernière guerre a fait plus de 50 millions de morts. A quand un mémorial pour les tziganes ? Pour les homos ? Pour les catholiques ?

 

Fillon appelle à ne pas oublier la "faute indélébile" du Vel d'Hiv

François Fillon a appelé dimanche la "jeunesse française" à perpétuer la mémoire de la "faute indélébile" du Vel d'Hiv dont se sont rendus coupables en 1942 certains Français, lors des cérémonies à Paris pour le 65e anniversaire de cette rafle de milliers de juifs.

"Nous ne sommes pas et nous ne pourrons jamais être guéris de l'Holocauste", a déclaré le Premier ministre lors de cette commémoration qui s'est déroulée square des Martyrs juifs (XVe), en présence de rescapés et de personnalités politiques.

S'adressant à "la jeunesse française", il a lancé: "il y a 65 ans, des responsables de Vichy, des fonctionnaires, des collaborateurs, se sont souillés d'une faute pleine, indélébile".

"Leur faute n'est pas votre faute, leur honte n'est pas votre honte. Mais il y a dans leurs actes une horreur qui doit devenir la vôtre, un dégoût qui doit soulever vos coeurs comme il a soulevé le nôtre", a insisté M. Fillon, en présence notamment de Simone Veil, rescapée du camp d'Auschwitz.

"Non pour vous mortifier, a-t-il poursuivi, mais pour vous prémunir, non pour réécrire le passé mais pour entretenir le culte de la vérité, non pour condamner la France dans son entier, ce qui serait injuste, mais pour exiger d'elle le meilleur".

Le square des Martyrs juifs se trouve près du pont de Bir-Hakeim, où s'élevait le Vélodrome d'hiver. C'est là qu'avaient été parqués, du 16 au 21 juillet 1942, 8.160 des 13.152 juifs arrêtés à Paris et dans la région parisienne avant d'être envoyés dans les camps de concentration et d'extermination.

"65 ans, le temps a passé (...) l'horreur, elle, n'a pas diminué et avec elle s'est perpétuée notre obligation de protester, de pratiquer l'exercice du souvenir et de la vigilance", a dit M. Fillon.

"Oublier,c'est commencer à mourir. Lorsque la voix de ceux qui ont vécu cette tragédie se sera tue, il vous reviendra, à vous, jeunesse de France, de prendre le relais de leurs paroles, de leur mémoire", a-t-il déclaré.

D'ordinaire peu enclin à saluer l'action de l'ancien chef de l'Etat, M. Fillon a également rendu hommage à "l'acte de courage et de lucidité" de Jacques Chirac qui, en 1995, avait été le premier président de la République à reconnaître la responsabilité de l'Etat français dans la déportation des juifs.

"Ici même, le 16 juillet 1995, Jacques Chirac déclarait: +ce jour-là, la France, terre d'asile, patrie des Lumières, ce jour-là, la France a accompli l'irréparable+", a-t-il rappelé.

Nicolas Sarkozy, qui avait rendu hommage vendredi à la mémoire des 76.000 juifs de France déportés au Mémorial de la Shoah à Paris (IVe), avait lui aussi salué les paroles de son prédécesseur: "Il n'y a rien à retrancher et rien à rajouter au très beau discours qu'il avait fait".

Tout en insistant sur "cette page noire de l'histoire" de France, M. Fillon, fidèle au credo sarkozyste du refus d'enfermement dans la repentance, a rappelé qu'à côté de la "France inique" de Vichy, une "autre France" existait, celle de la Résistance et du Général de Gaulle notamment.

Auparavant, le président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), Richard Prasquier, a défendu le travail de mémoire, "un travail pour l'avenir", à un moment où "l'antisémitisme dans le monde ne diminue pas et (où) pour la première fois depuis que cette cérémonie du Vel d'Hiv a lieu, un Etat prétend officiellement en faire disparaître un autre de la terre". "Nous ne les laisserons pas faire", a affirmé M. Prasquier, en référence aux déclarations du président iranien MahmoudAhmadinejad.

Sources AFP

Posté par Adriana Evangelizt

 

Publié dans LA FRANCE COMPLICE

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