Beit Hanou est assiégée par l'armée d'Israël

Publié le par Adriana Evangelizt

Beit Hanoun est assiégée par l'armée d'Israël

par Serge Dumont

passage d'Erez

Une mosquée où s'étaient réfugiés des miliciens armés a été détruite. Des femmes ont risqué leur vie pour leur permettre de fuir.

Au moins 28 Palestiniens ont été tués et une centaine d'autres blessés depuis le déclenchement, mercredi, de l'opération «Nuages d'automne» visant à empêcher les tirs de roquettes Qassam sur la ville de Sderot. Pour l'heure, les combats se déroulent principalement à Beit Hanoun - une cité agricole de 25000 habitants située à 800mètres d'Israël. Elle est coupée du monde depuis trois jours, mais les affrontements débordent parfois sur le camp de réfugiés de Jeballiah, situé dans la banlieue de Gaza-City.

Par téléphone, les édiles de Beit Hanoun affirment que les forces israéliennes quadrillent la ville quartier par quartier et maison par maison. Tous les hommes sont emmenés dans une école transformée en centre de tri. Là, des officiers du Shabak (la Sûreté générale de l'Etat hébreu) les interrogent avant de les relâcher ou de les faire transférer en Israël.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, une soixantaine de miliciens armés du Hamas, du Djihad islamique, ainsi que des Comités de résistance populaire se sont retranchés dans la mosquée Al-Nasser (le lieu de culte central de Beit Hanoun) avec les cadavres de plusieurs de leurs amis tués au combat. Quelques heures plus tard, le toit du bâtiment s'est effondré lorsqu'un bulldozer israélien a voulu forcer un passage. Mais les Palestiniens s'étaient déjà enfuis en profitant d'une manifestation de 400 femmes qui répondaient à l'appel de la radio du Hamas.

Deux de ces «boucliers humains» et un enfant de 4ans ont été tués par des tirs israéliens. Seize autres personnes ont également été blessées parmi lesquelles un caméraman de l'agence de presse palestinienne Ramattan. Quelques fuyards de la mosquée ont ensuite été arrêtés à l'intérieur de l'hôpital municipal où ils avaient trouvé refuge.

«On ne compose pas avec le terrorisme. Nous avons reçu mandat de défendre notre population civile menacée quotidiennement par les Qassam palestiniennes et nous le faisons», nous déclarait vendredi un officier de Tsahal envoyé au point de passage israélo-palestinien d'Erez pour défendre le point de vue de son pays devant la presse étrangère.

Des propos contestés par l'ex-ministre de la Défense et actuel ministre des Infrastructures nationales, Binyamin Ben Eliezer (travailliste). Selon lui, «le chef d'état-major et les généraux qui l'entourent devraient changer de disquette. Ils doivent comprendre que leurs méthodes musclées ne donnent aucun résultat et que les morts qui s'accumulent sur le terrain ne changeront pas la donne.» Cet ancien général ajoute: «S'ils n'arrivent pas à se mettre cela en tête, qu'ils s'en aillent.»

Outre les nombreux blindés encerclant Beit Hanoun, des drones et des hélicoptères de combat survolent la ville de jour comme de nuit. Ils tirent sur tout rassemblement suspect. Pendant la nuit, des chasseurs bombardiers F-16 passent le mur du son au-dessus de la ville, ce qui éprouve davantage sa population.

Pourtant, malgré l'ampleur des moyens déployés, «Nuages d'automne» (dénommé au début «Giboulées d'automne») ne semble pas produire l'effet escompté, puisque des dizaines de Qassam continuent de s'abattre sur le centre de Sderot, sur la banlieue d'Ashkelon, ainsi que sur les kibboutzim voisins. Depuis mercredi, des habitations privées, une bibliothèque municipale, des relais électriques, ainsi que des usines ont ainsi été touchés. Une vingtaine de civils israéliens ont été légèrement blessés.

Embrasement généralisé?

S'exprimant à Gaza-City, le porte-parole du Hamas, Ismaïl Radwan, a en tout cas promis «que l'agression israélienne ne restera pas sans réponse». «Toutes les formes de résistance sont désormais considérées comme légitimes», a-t-il poursuivi. «J'appelle les Brigades Ezzedine el-Qassem (ndlr: la branche armée du Hamas) à prendre ses responsabilités et à défendre le peuple palestinien.»

A tort ou à raison, les chroniqueurs militaires israéliens n'excluent plus la possibilité d'un nouvel embrasement généralisé des territoires puisque les accrochages s'étendent progressivement à la Cisjordanie. A Naplouse, Tsahal affirme avoir «neutralisé un commando du Fatah qui préparait une voiture piégée (un mort palestinien). A Ramallah, un commando israélien a arrêté le ministre palestinien des Travaux publics, Abdel Rahman Zidan, l'un des principaux leaders du Hamas. Enfin, à Bethléem, une femme âgée de 80 ans a également été tuée dans des échanges de tirs entre une unité spéciale de l'Etat hébreu et des miliciens du Djihad islamique retranchés dans une maison. Celle-ci a finalement été rasée par des bulldozers et ses occupants arrêtés.

Sources : LE TEMPS

Posté par Adriana Evangelizt

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I
Les nazis sionistes sont une engeance de vipère et assurément ils termineront comme tels ! En ces temps d'apocalypse, il est claire que les troupes de SION sont parmi les pires que la terre ai jamais portée et malheureusement pour eux tous leur crimes ne leur serviront à rien !<br /> Il est clair aujourd'hui que la Bête sioniste et le lobby du même nom sont maudits ... ivres de sang, d'hypocrisie et de destruction, ils vont à leur propre perte tout en croyant porter des coups mortel à leurs ennemis : pas un seul de leurs crimes et de leurs infamies ne passeront devant l'éternel sans qu'ils n'en recoivent la juste rétribution !
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