L'influence du lobby juif aux USA au coeur d'un ouvrage de dex experts US

Publié le par Adriana Evangelizt

L’influence du lobby juif aux États-Unis au cœur

 d’un nouvel ouvrage de deux experts US

Le lobby israélien et la politique étrangère américaine (The Israel Lobby and US Foreign Policy) est le fruit des réflexions de deux influents spécialistes de sciences politiques, John Mearsheimer de l’Université de Chicago (Illinois, Nord) et Stephen Walt de Harvard (Massachusetts, Nord-Est). L’ouvrage doit sortir en librairie mardi 4 septembre. Ce livre est dans la droite ligne d’un de leurs articles publié l’an dernier et qui avait créé un virulent débat : les auteurs estiment que le soutien à Israël n’est pas basé sur des raisons stratégiques ou morales, mais s’explique par la pression des lobbys juifs, des groupes chrétiens fondamentalistes et des néoconservateurs favorables aux idées sionistes. Cela a pour conséquence, selon MM. Mearsheimer et Walt, une politique américaine déséquilibrée au Proche-Orient qui a conduit à la décision d’envahir l’Irak et de menacer l’Iran et la Syrie, au prix d’une sécurité fragilisée pour le monde occidental. « Israël n’a pas le poids stratégique que les États-Unis mettent en avant. Israël a pu avoir un poids stratégique pendant la guerre froide, mais il est devenu un handicap grandissant maintenant que celle-ci est terminée », écrivent les auteurs. « Le soutien inconditionnel à Israël a renforcé l’antiaméricanisme dans le monde, a contribué à alimenter le problème de terrorisme pour les États-Unis, et a affaibli les liens avec des alliés en Europe, au Proche-Orient et en Asie », ajoutent-ils. MM. Mearsheimer et Walt soulignent l’aide militaire et économique de trois milliards de dollars reçue chaque année par Israël – soit plus que tout autre pays. Ils notent aussi le soutien diplomatique apporté par Washington : entre 1972 et 2006, les États-Unis ont mis leur veto à 42 résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU qui critiquaient la politique d’Israël, et ont contribué à maintes reprises à en affaiblir d’autres en brandissant la menace du veto. Dans la conclusion de leur livre, Mearsheimer et Walt prônent un changement de politique envers Israël. Mais à un peu plus d’un an de l’élection présidentielle, les universitaires estiment tout à fait improbable que cette question soit posée pendant la campagne électorale.

Sources Lorient le Jour

Posté par Adriana Evangelizt

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