Israël, la bavure de Barak

Publié le par Adriana Evangelizt



Israël, la bavure de Barak


La volte-face surprise d’Ehud Barak, décidant de ne pas retirer le soutien du parti travailliste au gouvernement de coalition du Premier Ministre Ehud Olmert, une semaine après avoir déclaré le contraire, apparaît comme une sérieuse erreur politique. Ce constat est souligné par la démission fracassante du Knesset le 1er juillet d’un des ses membres travaillistes, Danny Yatom, à cause de ce retournement de veste par Barak. Yatom n’est pas n’importe qui : c’est l’ancien directeur du cabinet de Barak quand ce dernier était Premier ministre, un ancien général de l’armée et un ancien chef du Mossad. Yatom annonçait qu’il se retire de la vie politique a cause de la « corruption » généralisée symbolisée par Olmert, accusé d’avoir illégalement reçu des centaines de milliers de dollars pour des services illicites rendus a des hommes d’affaires américains.

« Représentant au Knesset d’un parti membre de la coalition, je me sens responsable de la détérioration éthique quand je vote pour ce gouvernement », a assuré Yatom, envoyant un Scud en direction d’Ehud Barak : « Je ne peux plus fonctionner dans une réalité où les calculs politiques se substituent au vrai leadership et prédominent sur les valeurs morales fondamentales. »

Après une nuit blanche de négociations le 24 Juin entre des émissaires d’Olmert et Barak, ce dernier a abandonné sa décision d’annoncer des élections anticipés. La vraie raison : tout les sondages récents montrent le parti travailliste en troisième position, derrière le Likoud de Bibi Netanyahu, et Barak ne veut pas rater sa chance de remplacer Olmert avec un vote trop hâtif. Mais les réactions négatives ont été immédiates : le lendemain, les talk-shows de radio ont été inondés de coups de téléphone d’électeurs en colère. Le pays en entier rêve du départ d’Olmert. Une averse d’épithètes dénonçant l’opportunisme de Barak est venue aussi bien de Meretz, le parti de gauche, que des partis de droite, tout comme des éditoriaux dans les journaux.

La veille de la démission de Yatom, Barak a subi un autre coup dur : l’entourage de son prédécesseur comme chef du parti travailliste, Amir Peretz, annonçait aux journaux son intention de convoquer une primaire pour le leadership du parti en septembre dans lequel Peretz se présentera contre Barak. En soutenant le maintien (sans doute temporaire) d’Olmert au pouvoir, Barak s’est tiré une balle dans son propre pied.

Sources
Le Monde

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans Ehud Omert

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