Cheney et Netanyahou derrière l'attaque des palestiniens

Publié le par Adriana Evangelizt

 

 

 

Israël-Palestine : la faction de Cheney lance une opération d'arrière-garde

La dernière série d’opérations militaires israéliennes contre les Palestiniens doit être considérée comme une tentative du vice-Président américain Dick Cheney et du ministre américain de la Défense Donald Rumsfeld d’augmenter encore le chaos dans la région, afin de mieux entraver les efforts internationaux visant à sortir du bourbier irakien et à empêcher une attaque contre l’Iran. Leur instrument de prédilection est le président du Parti israélien Likoud, Benjamin Netanyahou, que Cheney et Rumsfeld ont rencontré dans la plus grande discrétion lors de sa visite dans le Colorado les 17 et 18 juin pour une conférence de l’American Enterprise Institute.

L’attaque brutale dans la bande de Gaza et l’arrestation de soixante-quatre députés du Hamas, dont cinq ministres du gouvernement, font partie du plan pour écraser le Hamas et détruire l’Autorité nationale palestinienne. Ce plan existait bien avant l’arrivée au pouvoir du Premier ministre Ehoud Olmert et le rapt du soldat israélien Gilad Shalit servit seulement de détonateur prévisible. Selon des rapports de presse israéliens, Olmert a pris la décision sans consulter son propre gouvernement.

Le rôle de Benjamin Netanyahou est clair. Après son retour des Etats-Unis, il a rencontré Ehoud Olmert. Quelques heures après l’enlèvement du jeune soldat, il rédigeait une tribune libre dans Yediot Ahronot, offrant tout son soutien au gouvernement si celui-ci décidait de déployer en représailles toute la puissance militaire israélienne pour « convaincre l’ennemi que nous sommes sérieux ». Après le lancement de l’attaque, Netanyahou s’est entretenu à nouveau avec Olmert pour lui exprimer son soutien.

Une source haut placée dans la communauté du renseignement nous a confié qu’Israël pourrait riposter contre la Syrie sous forme d’une tentative d’assassinat de Khaled Meshal, le dirigeant intransigeant du Hamas résidant à Damas. « Cheney ne pouvant pas faire accepter une attaque américaine contre la Syrie maintenant, il compte donc sur les Israéliens pour le faire. » Des F 16 israéliens ont déjà survolé le palais présidentiel de Damas, créant un boom sonique alors qu’Assad discutait avec le président égyptien Hosni Moubarak des possibilités d’obtenir la libération du soldat israélien détenu par des Palestiniens.

Si Olmert considérait vraiment la vie de l’otage israélien comme prioritaire, il aurait saisi l’occasion pour procéder à un échange de prisonniers, en vue de favoriser la paix, comme le suggérait l’Israélien Uzi Benziman dans le Ha’aretz du 28 juin. Dans la région, les échanges de prisonniers politiques sont courants, le dernier remontant à la libération en 2004 de quatre cents Palestiniens par Sharon en échange d’un Israélien détenu par le Hezbollah.

Quelques heures avant l’attaque israélienne, le dialogue national entre factions palestiniennes, notamment le Hamas et le Fatah du Premier ministre Abou Mazen, avait convenu d’accepter le « document des prisonniers » soutenant une solution de deux Etats - soit la reconnaissance de fait d’Israël par le Hamas. Ce document a été rédigé par un dirigeant fort respecté du Fatah emprisonné en Israël, Marouan Barghouti, et par Abdul Khaleq Natsche, un dirigeant du Hamas également emprisonné.

Le jour de l’attaque, Akiva Eldar, chroniqueur du Ha’aretz, a fait une proposition audacieuse, suggérant que si Ehoud Olmert recherchait vraiment la paix, il devrait « offrir d’échanger Shalit contre les signataires du Document des Prisonniers, Marouan Barghouti du Fatah et Abdul Khaleq Natsche du Hamas. Leur libération porterait un coup dur à Khaled Meshal, qui est prêt à combattre les enfants juifs jusqu’à la dernière goutte de sang des enfants palestiniens. »

Sous le titre « Le gouvernement a perdu raison », le Ha’aretz écrivait que le gouvernement Olmert devrait « se satisfaire des menaces déjà faites, libérer les hommes politiques du Hamas qui sont détenus et ouvrir les négociations. Il s’agit d’assurer le retour d’un soldat et non de changer le paysage politique du Moyen-Orient. »

Après plusieurs jours d’opérations militaires vaines, des sources dans les Forces de défense israéliennes, qui ont dû payer le prix de la politique d’Olmert, ont laissé filtrer à la presse que celles-ci seraient prêtes à soutenir un échange de prisonniers, y compris la libération des députés du Hamas et des autres détenus en vertu de l’« Ordonnance sur la prévention du terrorisme », dès lors qu’ils « n’ont pas de sang sur les mains ».

Sources : Solidarité et progrès

Posté par Adriana Evangelizt

 

Publié dans CONNEXION ISRAEL USA

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