Israël compte ses morts

Publié le par Adriana Evangelizt

On est loin là de la guerre des tranchées qu'avait fait notre arrière grand-père Julius. Où baïonnettes au canon, les hommes s'affrontaient. On pourrait situer le Hezbollah dans cette tendance et l'armée sioniste, elle, avec ses chars et ses avions qui larguent des bombes sur les habitants pour ce venger des guerrilleros, nous fait penser à une armée du futur dépourvue de mentalité luttant contre des hommes qui en sont encore à tirer des cailloux à la fronde. Bon d'accord y'a les roquettes. Mais même les roquettes sont loin de faire autant de dégats que les satrapes sionistes. Tout est inégal dans cette guerre comme dans toutes les agressions que font commettre les idéologues sionistes. Les Israéliens peuvent dire merci à Olmert...

Le Hezbollah oppose une farouche résistance à l’armée israélienne

Israël compte ses morts

par  Aït Ouarabi Mokrane

Le Hezbollah semble tenir sa « promesse » de donner un sacré coup aux soldats israéliens qui tenteraient de franchir la frontière sud du Liban. L’impressionnant arsenal de guerre et les milliers de soldats massés tout au long de cette frontière n’ont pas permis jusque-là à l’armée israélienne de pénétrer dans le territoire du sud libanais comme elle l’aurait voulu.

La résistance libanaise a fait preuve de bravoure et surtout de détermination, réussissant ainsi durant cinq jours de combats terrestres à tenir tête et à freiner la mobilité des forces surarmées israéliennes. Hier encore, les combattants du Hezbollah ont riposté de la manière la plus forte en tuant un nombre important de soldats israéliens dans des affrontements les plus violents au village Bint Jbeil, situé à quelque 4 km de la frontière. Le général israélien Adam, dans une déclaration à la radio militaire de son pays reprise par l’agence française AFP, a précisé que les combats entre ses soldats et les « résistants » du Hezbollah « ont fait un grand nombre de victimes » dans le camp israélien. Ce haut responsable de l’armée israélienne n’a pas donné un chiffre précis sur le nombre de morts, confirmant uniquement que 22 de ses soldats ont été gravement blessés.

Selon la chaîne satellitaire qatarie Al Jazira, les combattants du Hezbollah ont bien tué 13 soldats israéliens dans ces intenses combats qui ont duré presque toute la journée d’hier. Tard dans la soirée, le porte-parole de l’armée israélienne a reconnu que huit soldats ont été tués dans ces combats. Parmi les soldats tués figurent trois officiers, dont le commandant en second du bataillon 51 du régiment d’infanterie d’élite Golani. L’évacuation des blessés s’est déroulée sous le feu. Des unités de deux régiments d’infanterie d’élite, appuyées par des blindés et l’aviation, ont été mobilisées dans cette zone. Les militaires israéliens ont détruit de leur côté des infrastructures diverses. D’autres affrontements ont également eu lieu du côté Est, dans le secteur de Maroun al-Ras, à quelques enjambées de la frontière, faisant des blessés dans les rangs israéliens. Les unités d’élite israélienne mobilisées sur place ont été vite déstabilisées par des tirs salvateurs de roquettes si bien planquées dans cette région montagneuse qui abrite une importante base de la branche armée du Hezbollah. Ainsi, la bataille terrestre, voulue rapide et efficace par les dirigeants israéliens, a déjà coûté la vie à une quarantaine de soldats israéliens. Le bilan risque de s’alourdir d’un moment à l’autre, puisque les combats se poursuivent toujours. Devant la farouche résistance libanaise, les dirigeants de l’armée israélienne semblent revoir leur carte et estiment que, pour atteindre les objectifs assignés à cette agression, il faudrait encore « plusieurs semaines ». Essuyant un semi échec au plan terrestre, l’armée israélienne compte établir une zone de sécurité de « un à deux kilomètres » dans le sud du Liban. L’armée israélienne a repris hier ses bombardements qu’elle a intensifiés au Liban sud. Première cible, la ville du Sour, déjà pilonnée auparavant. Les bombes larguées sur cette ville ont réduit en cendres une mosquée et blessé une dizaine de personnes. Plusieurs autres raids de l’aviation israélienne ont ciblé la ville de Tyr, où sont plantés les camps des réfugiés palestiniens faisant au moins quatre morts. Le Hezbollah a riposté avec 130 roquettes lancées sur le nord d’Israël, faisant au moins 6 blessés dont un grave à Haïfa. Un haut responsable militaire israélien, cité par l’agence anglaise Reuters, a affirmé la poursuite pour une durée indéterminée de l’offensive contre le Liban.

Depuis le début de l’agression israélienne contre le pays du Cèdre le 12 juillet, près de 400 Libanais ont été tués, en majorité des civils. Les violents bombardements ont également provoqué le déplacement de plus de 800.000 personnes, et causé des dégâts estimés à 2,7 milliards de dollars. Selon la chaîne Al Arabiya, au moins une soixantaine de civils libanais se trouvent « coincés » toujours sous les décombres des immeubles et maisons bombardés ces derniers jours dans le Liban sud. Au moment où Israël poursuit son massacre des civils libanais dans l’impunité totale, des initiatives de paix poussent par-ci et par-là. Le président Chirac a en effet proposé hier un plan de sortie de crise qui doit commencer par la mise en place d’une force internationale hors Otan qui sécuriserait les frontières « israélo-libanaise et syro-libanaise ». De son côté, le Premier ministre libanais Fouad Siniora a demandé un échange de prisonniers entre Israël et le Liban, sous l’égide du Comité international de la Croix-Rouge. Comme il a vivement appelé à un cessez-le-feu immédiat tout en plaidant pour « la mise sous juridiction de l’ONU des zones sensibles comme les fermes de Chebaa, aux confins du Liban, de la Syrie et d’Israël ». Le président libanais, Emile Lahoud, a de son côté affirmé l’engagement et la détermination de l’armée libanaise, aux 70 000 soldats sous-armés, de défendre son pays « du mieux qu’elle peut », considérant que l’envoi d’une force internationale dans une zone tampon au sud du Liban comme une « question sensible (qui) doit être examinée par les Libanais ». En attendant, la guerre se poursuit et les bombes continuent de faire des morts et de détruire ce qui reste des infrastructures d’un Liban réduit en cendres.

Sources : El Watan

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans ISRAEL LIBAN

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article