Liban et Israël dos à dos

Publié le par Adriana Evangelizt

On remarquera là combien les mots des résolutions de l'ONU sont importants surtout lorsque l'on reconnaît la patte d'Israël dans le mot "défensif" qui n'est pas venu là par hasard. Tous les prétextes sont bons aux sionistes pour contourner les lois ou les violer de toute façon. Il se croient encore au temps des barbares, rien n'a changé pour eux, ils ne se conforment à aucun code, aucun respect, il n'y a que du mépris, de l'arrogance, de la cruauté et rien d'autre...

Liban et Israël dos à dos

par Renée-Anne Gutter

Les deux pays s'accusent mutuellement de violer le cessez-le-feu. Kofi Annan s'est dit «profondément préoccupé» par le raid israélien. Israël a par ailleurs arrêté le vice-Premier ministre palestinien.

Pour le Liban, l'incursion du commando israélien dans la Bekaa, samedi, est une «violation flagrante» du cessez-le-feu. Pour Israël, elle est une «opération défensive», donc autorisée par la résolution onusienne 1701, en riposte aux violations du cessez-le-feu par le Liban. Car selon le gouvernement Olmert, le raid de l'unité d'élite héliportée à Bodaï, à 28 km de la frontière syrienne, visait à «empêcher la livraison d'armes syriennes et iraniennes au Hezbollah». Et tant que le Liban n'instaurera pas d'embargo concret sur le réarmement de la guérilla chiite, Israël poursuivra aussi ses survols du territoire libanais.

L'armée israélienne garde le silence sur l'incursion. La presse croit savoir que le commando devait ramener des informations sur le transfert d'armes. Ou peut-être sur les deux soldats enlevés le 12 juillet. Israël a mené d'autres raids du genre, avant et pendant la dernière guerre, sans être découvert. Cette fois, le commando a été repéré par des hommes du Hezbollah qui ont ouvert le feu. Un officier israélien et trois combattants chiites ont été tués. Les Israéliens auraient ramené des prisonniers avec eux. «Mission accomplie», affirme l'état-major israélien, sans préciser. «Mission torpillée», rétorque le Hezbollah, convaincu que l'incursion visait un de ses chefs, Mohammad Yazbek, qui a son bureau à Bodaï.

Le secrétaire général de l'Onu, Kofi Annan, s'est dit «profondément préoccupé» par le raid israélien qui «fragilise la trêve si durement acquise». Le gouvernement Siniora a menacé de suspendre le déploiement de l'armée libanaise. Mais dimanche, son ministre de la Défense, Elias Murr, a déclaré que l'armée continuera à se déployer au Sud-Liban ainsi qu'à la frontière syrienne où elle empêchera l'entrée d'armes. Quiconque tirera des missiles sur Israël, a-t-il ajouté, sera arrêté et jugé en cour martiale comme «agent de l'ennemi», vu qu'il fournit à Israël le prétexte pour attaquer le Liban.

Samedi, 50 militaires français ont débarqué au Sud-Liban. Ils seront suivis par 150 autres à la fin de la semaine. La contribution de Paris à la force internationale se limitera à 400 hommes - au «désarroi» d'Israël. Qui a annoncé dimanche qu'il empêchera le déploiement de l'armée libanaise à proximité immédiate de sa frontière, tant que la force internationale en sera absente.

Territoires palestiniens

Pas de répit en territoire palestinien non plus. En particulier à Ramallah. Israël y a arrêté ce week-end le vice-Premier ministre du gouvernement Hamas, Nasser Chaèr, et le secrétaire général du parlement, Mahmoud A-Ramahi. M. Chaèr est le plus haut officiel du Hamas, «enlevé» par Israël suite à la prise en otage d'un soldat à Gaza le 25 juin. Les deux détenus s'ajoutent à quatre ministres et une trentaine de députés (dont le président du Parlement, Aziz Douweik), emprisonnés depuis fin juin en Israël. Quatre autres ministres et le vice-président du Parlement ont été relâchés.

Sources : La Libre

Posté par Adriana Evangelizt

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