LE RETOUR DES POTS DE VIN POUR ARIEL SHARON

Publié le par Adriana Evangelizt

Le scandale de financement illégal supposé de Sharon réapparaît


A l'approche des élections anticipées du 28 mars en Israël, le scandale du présumé financement illégal de la campagne d'Ariel Sharon pour la direction du Likoud, en 1999, a refait surface.


Au lendemain de la démission de la Knesset d'Omri Sharon, le fils du Premier ministre, qui a plaidé coupable dans cette affaire et attend son verdict, la presse israélienne de mercredi revient sur l'état de l'enquête.


Ils publient notamment des documents de la police demandant à la justice l'autorisation de fouiller l'ordinateur d'un homme d'affaires autrichien saisi à l'occasion d'une visite de celui-ci en Israël.


Les policiers, dont la demande a été rejetée, espéraient trouver dans l'ordinateur trace d'une partie au moins des trois millions de dollars de fonds étrangers reçus par la famille Sharon.


Du coup, "l'unité nationale d'enquête n'a pas été en mesure de conclure si les soupçons sont fondés", a déclaré Mickey Rosenfeld, porte-parole de la police nationale.


La réapparition dans les colonnes des journaux de cette affaire pourrait porter atteinte à l'image de Sharon et de son nouveau parti centriste Kadima à moins de trois mois des élections où les sondages les donnent favori.


Un porte-parole de Sharon, Lior Horev, a présenté la démarche de la police auprès de la justice comme "un acte de procédure vain" qui pourrait avoir été dicté par des considérations politiques et électorales.


"Le Premier ministre n'a pas été interrogé une seule minute au cours de cette enquête", a-t-il rappelé.


Mais, de leur côté, des députés d'opposition ont invité le procureur général Menachem Mazuz à faire toute la lumière sur cette affaire avant le 28 mars.


Celui-ci avait abandonné l'an dernier une enquête séparée pour corruption contre Sharon faute de preuves. Le Premier ministre se déclare totalement innocent dans l'une et l'autre des affaires.

Sources : NOUVEL OBSERVATEUR

 

Le retour du cauchemar pour Ariel Sharon ?


par Yossi Verter

Que n¹avons-nous pas encore eu dans cette campagne électorale ? Nous avons eu droit au "big bang" qui a secoué la classe politique israélienne, aux deux vieux sages tribaux qui ont quitté leurs partis respectifs, et à la crise cardiaque de Sharon.

Et ce mardi, encore un joker : trois ans exactement après le début de l¹affaire Cyril Kern, aujourd¹hui, comme un cauchemar, il revient hanter Ariel Sharon et ses conseillers à la veille de ce qui apparaît comme une grande victoire électorale. Quel impact aura cette carte sur l¹élection ? C¹est la question à trois millions de dollars.

Ce nouveau développement intervient à un moment particulièrement problématique du point de vue de Sharon. Son fils Omri a démissionné de la Knesset mardi, suite à son inculpation pour financement illégal de campagne électorale, la peine restant à fixer, probablement dans les prochaines semaines. Si, en plus, l¹affaire Cyril Kern (et, depuis mardi, l¹homme d¹affaires Martin Schlaff) fait une nouvelle fois la une des médias, et pire encore, occupe les tribunaux et les salles d¹interrogatoire, cela pourrait nuire à Sharon et à son parti.

Nuire à quel point ? Difficile à dire. La perte de trois ou quatre sièges au profit du Shinoui ou des travaillistes ne serait pas un coup mortel. Pour être réélu premier ministre, Sharon n¹a besoin que d¹être à la tête du parti le plus important. Même avec la perte de 10 sièges, tous les sondages indiquent que Kadima arrivera tout de même en tête et que Sharon sera invité à former le nouveau gouvernement.

Il faudrait que quelque chose de vraiment grave se produise, comme une recommandation par la police de l¹assigner en justice, un fait prouvant clairement qu¹il savait tout, ou quelque chose (de l¹ordre du juridique, pas du médical) qui remettrait en question sa capacité à gouverner.

Le scoop de mardi soir sur la chaîne 10 du journaliste Baroukh Kra, qui a révélé l¹affaire, a dû faire sourire Amir Peretz (travailliste) et Yossef Lapid (Shinoui). Peut-être cela nous sortira-t-il de l¹ornière où nous sommes, se disent-ils peut-être dans leur barbe. Peut-être. Il y a trois ans, les titres étaient les mêmes, ce qui n¹a pas empêché Sharon de remporter sa plus grande victoire. On affirme que son conseiller Arthur Finkelstein aurait dit : "l¹opinion préfère un corrompu plutôt qu¹un imbécile". Après tout, c¹est peut-être le camp Sharon qui aura soufflé l¹affaire au journaliste de la 10...


Sources : HAARETZ

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans ARIEL SHARON

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article